Investissements médias : (assez) joli mois de mai
Embellie dans une conjoncture particulièrement morose ? A en croire les indicateurs avancés de Kantar Média pour le mois de mai, le printemps serait moins maussade sur le plan publicitaire que du point de vue météorologique. Le mois de mai 2013 enregistre ainsi une hausse des recettes brutes pour quasiment l’ensemble des médias.
Pas de vraies surprises en radio où l’activité se poursuit avec des indicateurs en forte progression, tant en valeur (+24,1%) qu’en volume (+22,4%) et en nombre d’annonceurs (+14,1%). Ce sont les stations musicales qui se montrent les plus dynamiques avec +29,4% de recettes brutes et une durée publicitaire en forte hausse (+35%). Les généralistes ne sont pas en reste puisqu’elles enregistrent +15,8% de recettes brutes mais une durée publicitaire qui augmente moins vite (+6,5%) et un nombre d’annonceurs stable (+0,3%). Sur le cumul annuel, les recettes brutes de la radio progressent de +8,7%. Côté télévision, avec un portefeuille d’annonceurs à l’équilibre (+0,7%), le média enregistre une évolution de +7,4% de ses recettes brutes. Les chaînes historiques contribuent pour un quart à ce résultat avec +2,8% de recettes brutes, tandis que les chaînes de la TNT poursuivent leur progression à hauteur de +16,9%. En volume, les deux segments présentent des progressions significatives, soit +18,1% pour les chaînes historiques contre +47,4% pour l’univers de la TNT qui, rappelons-le, s’est enrichi de nouvelles chaînes en décembre 2012. Au cumul, la télévision enregistre +3,5% de recettes brutes. En presse, l’activité publicitaire enregistre un écart valeur/volume en mai. Les recettes brutes du média évoluent à la hausse (+3,1%) mais sa pagination perd -4,4% ce mois-ci, et les annonceurs y sont moins nombreux (-10%). Les magazines sont toujours impactés par le repli des annonceurs (-8,6%) et accusent -5% de pages publicitaires, impliquant des recettes brutes stables (-0,3%). A l’inverse, et malgré 100 annonceurs de moins sur le segment, les quotidiens nationaux semblent mieux s’en sortir avec +11,5% de recettes brutes et une même évolution de leur pagination (+11,6%). Au final, le mois de mai ne permet pas à la presse de redresser la barre, puisque ses recettes brutes reculent de -3,1% sur le cumul annuel.