Google fait sa mauvaise tête
Menacé par le projet de taxe Google, l'entreprise a annoncé hier son intention de ne plus référencer les médias français si jamais la loi est adoptée. Le cabinet de la ministre chargée de l'Economie numérique, Fleur Pellerin a réagi et recevra vendredi des représentants de Google France sur le projet de taxation des moteurs de recherche et les recommandations de la Cnil en matière de confidentialité.
Le cabinet de Fleur Pellerin "recevra vendredi après-midi des représentants de Google France pour évoquer les recommandations émises à son égard mardi par les 27 autorités européennes de protection des données, et le projet déposé par les éditeurs français pour taxer les moteurs de recherche", a-t-on indiqué. Mardi dernier, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), mandatée par ses 26 homologues européens, a demandé à Google de mettre ses nouvelles règles de confidentialité en conformité avec la législation européenne en matière de protection des données personnelles. Parallèlement, l'AFP a dévoilé jeudi une "note blanche" adressée au gouvernement par Google, qui menace de ne plus référencer les sites médias français s'il devait s'acquitter d'une taxe similaire à des droits d'auteurs, demandée par les éditeurs de presse et à laquelle la ministre de la Culture, Aurélie Filipetti, s'est dite favorable.