Mandat: Pflimlin et Hees sur la même ligne
A deux endroits différents, hier, Jean-Luc Hees, PDG de Radio France, et Rémy Pflimlin, PDG de France Télévisions, ont adopté la même ligne quant à une éventuelle remise en jeu de leur mandat une fois que le gouvernement Ayrault aura fait voter une nouvelle loi sur l'audiovisuel public et le mode de nomination de ses présidents.
Ainsi, interrogé lors de la conférence de rentrée de Radio France, Jean-Luc Hees s'est déclaré "sans état d'âme et respectueux de la loi". "J'ai un mandat qui se termine le 12 mai 2014; comme je ne suis ni aveugle, ni sourd, ni totalement crétin, je constate que le gouvernement réfléchit à un nouveau mode de nomination", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse de rentrée de Radio France. "Je n'ai pas d'état d'âme autour de ça", a-t-il dit. "Je suis très respectueux de la loi; après on avisera", a-t-il ajouté, précisant: "ça ne m'empêche pas de dormir, j'aviserai, ce n'est pas moi le sujet, le sujet c'est la vie des sociétés de l'audiovisuel public". Le PDG de France Télévisions a lui expliqué sur Europe 1 qu'il ne "remettrait pas en jeu son mandat, sauf bien sûr, si la loi l'exige". Rémy Pflimlin a indiqué qu'il n'avait aucune raison de remettre en jeu son mandat puisqu'il avait été élu pour cinq ans et entendait mener jusqu'au bout les missions de réorganisations. "C'est la question de la stabilité qui compte et c'est ça l'intérêt de l'entreprise. Je suis là jusqu'en 2015 et mobilisé à fond sur le long terme". Il a ensuite défendu : " nous avons un bilan très satisfaisant car les chaines préférées des Français sont celles de France Télévisions, et quand nous additionnons les audiences de toutes les chaines de notre groupe nous sommes au dessus des audiences d'il y a un an." Les deux PDG n'ont pas souhaité répondre non plus quant à une éventuelle candidature à leur propre succession. Des interrogations qui font suite aux déclaration de Patrick Bloche, le président PS de la Commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale, affirmant que les PDG de France Télévisions et Radio France devront retourner devant le CSA, une fois la loi sur l'audiovisuel votée, afin de postuler à un nouveau mandat.