RNT : les indépendants déplorent le silence de Filippetti
La bataille de la RNT continue. Hier, le Sirti est monté au créneau. "Les services (du ministère de la Culture et de la Communication, ndlr) véhiculent l'argumentaire anti-RNT des groupes concentrés gavés de fréquences grandes ondes, FM et TNT, qui ne veulent pas voir leurs avantages remis en cause dans une offre radiophonique numérique plus ouverte", dénonce le syndicat dans un communiqué.
Le Sirti accuse le gouvernement de vouloir enterrer le projet de radio numérique terrestre, puisqu'il envisagerait de rendre les fréquences qu'il avait préemptées pour Radio France. Le projet de RNT semble compromis en l'absence de tous les acteurs de poids. Les grands groupes privés (Lagardère, NRJ, NextRadioTV et RTL) ont déjà annoncé le 31 mai qu'ils n'y participeraient pas. Pour ses détracteurs, la RNT coûte trop cher à mettre en place, d'autant plus que sa technologie est obsolète face à la radio IP. Mais les petits acteurs accusent les grands groupes privés de s'opposer au projet afin d'éviter une fragmentation de la publicité avec l'arrivée de nouveaux acteurs. Le lancement de la RNT, qui améliorera la qualité de son pour l'auditeur et la couverture pour les opérateurs, est inscrit dans la loi de 2007 sur la modernisation de la diffusion audiovisuelle, mais aucune date n'est fixée.