Radio France : un nouveau ‘plan d’affaires’ pour septembre
Le président-directeur général de Radio France, Mathieu Gallet, présentera en septembre au comité central d'entreprise un nouveau "plan d'affaires", après avoir pris en compte les propositions des syndicats, a indiqué la direction jeudi, à l'issue d'un conseil d'administration. Lors de cette réunion jeudi, le CA ne s'est pas prononcé sur le plan de quelque 350 départs volontaires, présenté mardi par M. Gallet et que refusent les syndicats, dans l'attente de cette nouvelle proposition, a-t-on précisé de source syndicale. Le CA se prononcera en octobre sur un projet de contrat d'objectifs et de moyens (COM) que doit conclure Radio France avec l'État, a indiqué une source interne au CA. Un prochain CCE est prévu le 9 septembre.
Lors d'un CCE mardi, la direction avait présenté un "plan d'affaires" prévoyant quelque 350 départs volontaires. Cette réduction d'effectifs est vivement combattue par les syndicats. Ces derniers ont mis sur la table un scénario alternatif, sans départs volontaires, mais avec le non-remplacement de la moitié des départs en retraite, pour un retour à l'équilibre financier en 2018. Mardi soir, Mathieu Gallet a finalement accepté d'examiner cette option alternative. Il s'y est de nouveau engagé lors du CA jeudi. "La direction de Radio France va examiner d'ici début septembre les pistes proposées par l'expert du CCE et les mesures permettant de mettre en œuvre le plan d'affaires de l'entreprise", a précisé la direction dans un communiqué. Autre confirmation actée durant le CA : les représentants du gouvernement ont redit que l'échéance fixée à fin 2017 pour un retour à l'équilibre financier n'était pas une date butoir. "Les représentants de l'État ont confirmé que le retour à l'équilibre des comptes de Radio France fin 2017 constituait un +cap+, incluant une +marge+ à apprécier en fonction des contraintes de Radio France", a souligné la direction du groupe. "Mais les ministères de tutelle -Bercy et le ministère de la Culture- veulent que ce nouveau plan soit fixé dans la trajectoire prévue de réduction de la masse salariale et sans exclure un plan de départs volontaires, et évoquent aussi des hypothèses comme un gel des salaires", a-t-on indiqué de source syndicale. "Nous avons redit que nous ne participerions plus aux groupes de travail si un plan de départs volontaires était envisagé dans les mois qui viennent", a déclaré de son côté Renaud Dalmar, délégué CFDT.