TikTok commence l’hébergement des données utilisateurs en Irlande

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(© Unsplash)

TikTok a commencé à héberger les données de ses utilisateurs européens en Irlande, a indiqué dans un communiqué le réseau social du géant chinois ByteDance : "notre premier centre de données à Dublin, en Irlande, est désormais opérationnel et la migration des données des utilisateurs européens vers ce centre a déjà débuté, tandis que nos deux autres centres en Norvège et en Irlande sont en cours de construction." Ce transfert doit se poursuivre jusqu'à fin 2024, date à laquelle les trois centres de données seront en fonctionnement.

La plateforme a également noué un partenariat avec l'entreprise de cybersécurité britannique NCC Group chargée d'effectuer "un audit indépendant" des protections des données mises en oeuvre, de "surveiller les flux de données" et de "signaler tout incident". Ce projet, baptisé Clover et annoncé en mars, représente pour TikTok un investissement annuel de 1,2 milliard d'euros.

Rassurer les gouvernements occidentaux

Ces dispositions ont pour but d'empêcher les employés de ByteDance situés en Chine d'accéder aux "données protégées" des Européens, ont assuré des responsables de TikTok. Parmi ces données figurent les noms réels des utilisateurs, leur adresse mail, leur numéro de téléphone ou l'adresse IP de leurs terminaux, ainsi que les données personnelles au sens de la réglementation européenne. En revanche, certaines données agrégées, publiques ou nécessaires à l'interopérabilité du réseau, continueront de circuler et d'être hébergées en dehors du continent.

TikTok, qui compte 134 millions d'utilisateurs dans l'Espace économique européen, revendique une séparation juridique totale avec ses entités en Chine et a toujours fermement nié tout partage de données avec les autorités chinoises. Mais sa maison mère ByteDance avait dû reconnaître en décembre 2022 que des employés avaient eu accès aux données de deux journalistes américains à l'occasion d'une enquête interne sur des fuites de données. Dès lors, des pays comme l'Australie, la Belgique et le Canada, ainsi que la Commission européenne, ont banni l'application de divertissement sur les téléphones professionnels de leurs fonctionnaires.

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