Snapchat France fait signe aux annonceurs

Les tendances pour 2024, selon Snapchat

Le directeur général de Snapchat France Grégory Gazagne a promu les produits publicitaires et l'audience de sa plateforme.

Le directeur général de Snapchat France Grégory Gazagne évoque une “année plus incertaine” en 2025, lors d’une conférence de presse le 11 décembre. Il cite l’instabilité politique qui impacte l’économie et l’évolution de consommation des médias. L’ancien responsable chez Criteo fait référence la baisse des investissements publicitaires dans les acteurs traditionnel comme la télévision, au profit du digital. Malgré cette baisse, il dénonce “une inflation” à venir de la publicité télévisée, alors qu’elle attire moins de monde. “La publicité reste un miroir de l’économie d’où la nécessité pour les marques d’arbitrer, nous arrivons à avoir des taux de couverture supérieure à un prime-time TV”, lance Grégory Gazagne. Arrivé il y a deux ans à la tête de la branche française, il met en avant des produits publicitaires “qui font entre 10 et 12 millions de vues par jour”. La dernière nouveauté publicitaire chez Snapchat France est lancée à la mi-novembre : “sponsored snaps”. Elle permet aux annonceurs de communiquer avec les utilisateurs à travers des messages visuels dans le chat. La marque peut ensuite entamer la conversation avec l’utilisateur ou renvoyer vers son site. L’entreprise rappelle que la fonctionnalité la plus régulièrement utilisée est, pour 90% des utilisateurs, le chat devant la caméra (76%), les Stories (71%), la Map (44%) et Discover (40%).

La plateforme profite également du retour des créateurs de contenus comme EnjoyPhoenix, Noholita ou Sissy Mua. Des personnalités historiques qui avaient quitté la plateforme avant de s’y réinvestir de nouveau. “Chaque jour, nous avons 15 milliards d’interactions entre les créateurs et leurs fans”, déclare Grégory Gazagne. À noter toutefois, en France, ils sont environ 65% des utilisateurs à regarder les stories d’amis et de la famille contre 49% pour les stories de créateurs de contenus. D’autres nouveaux influenceurs sont arrivés ces derniers mois sur Snapchat comme Léna Situations ou Maxime Biaggi. La plateforme célèbre également le premier anniversaire de sa plateforme de mise en relation des annonceurs avec les créateurs, le Collab Studio.

“L’influence est différente sur Snap, nous sommes dans le back stage de ce qui se passe dans leurs vies”, souligne le directeur France. Il insiste à plusieurs reprises sur le sentiment “d’authenticité” qui caractérise la plateforme. Interrogé sur sa modération, un critère non-négligeable pour les marques, le responsable répond “Snap n’est pas une plateforme virale, ce qui facilite notre travail”.

Du sport, de la beauté et de l'IA

Année olympique oblige, le sport a capté l’attention des utilisateurs avec 25 millions de minutes de contenu sportif regardé par jour sur Spotlight. L’entreprise a profité des Jeux olympiques et paralympiques de Paris pour nouer un partenariat avec le Comité International Olympique. L’une des collaborations s’est par exemple traduite par la transformation en réalité augmentée de l’affiche officielle de l’événement. Mais la catégorie indétrônable sur ce réseau reste la beauté. Les contenus qui y sont dédiés cumulent 15,7 milliards de minutes regardées chaque jour sur Spotlight. Une tendance qui intéresse le secteur du luxe a rappelé le dirigeant français. Parmi les innovations commerciales : la fonctionnalité “try on” qui permet d’essayer en réalité augmentée des montres Cartier ou des boucles d’oreilles Chopard.

La plateforme américaine prépare d’autres innovations comme des lunettes augmentées, qui sont depuis deux semaines testées par des développeurs en échange d’un abonnement mensuel de 110 euros. Parlant d’abonnement, la formule Snap+ permet aux abonnés (2,92 euros mensuel) d’accéder à la version test d’une application simplifiée (3 onglets au lieu de 5 actuellement). Snapchat compte 850 000 000 d’utilisateurs dans le monde, avec 10% de croissance par an en moyenne. En France, ils sont 21 millions de Français à utiliser cette plateforme tous les jours selon Médiamétrie (en juin-juillet et août 2024). La moyenne d’âge est d’environ 35 ans.

À lire aussi

Filtrer par