Sanctionnée par la CNIL, Discord s'engage à coopérer
La plateforme internet de messagerie Discord s'est engagée vendredi à coopérer avec la Cnil après que le gardien français de la vie privée lui a imposé une sanction pour des violations de la législation européenne sur les données. La Commission nationale de l'informatique et des libertés a annoncé jeudi qu'elle avait condamné la plateforme américaine à 800.000 euros d'amendes pour divers manquements à la législation européenne sur les données personnelles. Interrogée par l'AFP pour savoir si elle ferait appel ou non, la plateforme a indiqué qu'elle voulait se laisser le temps d'étudier la décision.
"Nous sommes toujours en train d'examiner" l'annonce de la Cnil "pour décider des prochaines étapes", a indiqué un porte-parole de Discord à l'AFP. Mais "nous nous engageons à travailler avec les régulateurs du monde entier, et nous mettons continuellement à jour notre produit et nos politiques" pour être en conformité avec les législations locales, a-t-elle ajouté. La Cnil reprochait notamment à Discord de continuer à fonctionner lorsque l'utilisateur du service de conversation vocale cliquait sur le bouton "X", en haut à droite de la fenêtre de l'application, qui peut sembler indiquer une fermeture.
L'application en réalité "restait en arrière plan", avec un risque que les participants à la conversation tout juste fermée continuent d'entendre les propos de l'utilisateur. Parmi les autres griefs, la Cnil reprochait aussi à Discord l'usage d'un mot de passe à 6 chiffres ou lettres, une formule qui n'était pas "suffisamment robuste". Elle reprochait également à Discord d'avoir gardé plus de 2,4 millions de comptes d'utilisateurs ouverts alors qu'ils étaient non utilisés depuis plus de 3 ans. Discord avait mis en place des mesures pour remédier à ces problèmes pendant sa procédure, avait-elle reconnu dans sa décision.