Meta se met à la page de l'intelligence artificielle

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Meta a dévoilé des chatbots personnalisés et de nouveaux appareils de réalité augmentée et virtuelle, lors de son événement annuel pour les développeurs Connect à Menlo Park, le siège du groupe dans la Silicon Valley. Le patron Mark Zuckerberg a présenté "Meta AI" son chatbot généraliste, ainsi que "Becca, maman dévouée à son toutou" et "Max, sous-chef expérimenté", deux des 28 personnages virtuels créés pour interagir avec les utilisateurs. Ils auront leurs propres profils sur Facebook et Instagram, devraient être dotés de voix d'ici l'année prochaine, et certains sont incarnés par des célébrités, comme Paris Hilton ("Amber, détective experte en qui a fait quoi").

Les nouveaux chatbots de Meta "font leurs débuts. Ils sont encore très limités", a reconnu Mark Zuckerberg, précisant qu'ils n'ont pour l'instant pas accès à internet en temps réel, contrairement à "Meta AI". Meta avance prudemment dans le déploiement de l'IA générative car ces nouveaux systèmes suscitent de nombreuses inquiétudes, en termes de désinformation ou de confidentialité des données. "Pour le meilleur ou pour le pire, nous avons des décennies d'expérience en modération des contenus à ce stade, et des IA bien entraînées", a souligné Chris Cox, directeur des produits du groupe.

L'entreprise a aussi mis en avant son programme de création automatisée d'images, Emu, qui va notamment permettre aux utilisateurs de générer facilement des images sur ses différentes plateformes et messageries. L'IA générative prend aussi de plus en plus de place dans le métavers, qui mélange réalité virtuelle et augmentée.

“Construire un écosystème dynamique"

Meta compte également commercialiser cet automne, en partenariat avec Ray-Ban, des nouvelles lunettes connectées avec caméra intégrée au prix de 300 dollars. Le groupe américain a en outre donné des précisions techniques sur le Quest 3, son nouveau casque de réalité mixte (virtuelle et augmentée) déjà présenté en juin dernier. Il va être vendu à partir 500 dollars, pour une livraison à partir du 10 octobre. Avec ses nouveaux appareils qui permettent de réaliser des expériences virtuelles sans se couper du réel, Meta espère encourager plus de développeurs à créer des applications dans le métavers, et plus de consommateurs à découvrir ces univers parallèles. "Nous ne sommes pas concentrés sur les revenus à ce stade", a indiqué Chris Cox. "Nous voulons surtout construire un écosystème dynamique".

Fin 2021, pendant la pandémie, Facebook est devenu Meta dans l'idée de devenir une entreprise du métavers, décrit par Mark Zuckerberg comme l'avenir d'internet, après le web et le mobile. Mais le groupe californien a traversé une année 2022 difficile, marquée par la première baisse de ses recettes publicitaires depuis son entrée en Bourse en 2012. Et Facebook a perdu des utilisateurs, avant d'en regagner. L'entreprise qui n'avait jamais lancé de plan social en 20 ans d'existence a congédié plus de 20.000 personnes entre novembre et mars dernier. Reality Labs, la branche chargée de développer les appareils et applications pour le métavers, a perdu 13,7 milliards de dollars en 2022, et Meta prévoit une addition encore salée en 2024.

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