Lancement officiel de Majelan, plateforme de l’audio sur-mesure
« Il n’y a pas aujourd’hui de leader dans l’audio parlé. Il y a une place à prendre ». Et c’est bien l’ambition de l’ancien président de Radio France et l’INA Mathieu Gallet, associé à Arthur Perticoz, entrepreneur et co-fondateur de Wynd qui ont officiellement annoncé mardi le lancement de Majelan, la plateforme de « l’audio sur-mesure », revendiquent ses initiateurs. Mûri depuis 9 mois, le nouveau-né prend acte de « l’absence d’expérience audio narratif, et cela manque », plaide ainsi M. Gallet. L’appli, d’ores et déjà disponible sur iOS et dans les heures qui viennent sur Android, propose 285 000 émissions, soit 13 millions d’épisodes, que ce soit dans les formats replay audio, podcasts natifs ou encore livre audio. Et dans cette masse indistincte, quoi de mieux qu’un tri et classement exercés en amont afin de faciliter la consultation ? C’est tout l’enjeu de Majelan qui face à la dispersion de l’offre globale et la difficulté à trouver ce que l’on cherche, travaille au corps aussi bien l’éditorialisation de ses programmes, que la recommandation algorithmique et son moteur de recherche (au sein de 59 catégories). « Toute notre tech est propriétaire, c’est là où nous avons principalement investi », relève encore Mathieu Gallet. Selon Arthur Perticoz, « notre ambition a été de faciliter la découverte, que jamais nos utilisateurs se posent la question de savoir comment Majelan fonctionne ».
En véritable agrégateur de contenus et autres flux RSS, la nouvelle plateforme est inspirée du meilleur de Netflix ou encore Molotov côté expérience client, mais souligne sa volonté d’être à « 99,999999% gratuite », insiste l’ancien patron de Radio France. Ainsi, toute la partie gratuite largement majoritaire de l’appli pourra-t-elle être commercialisée uniquement en mode sponsoring de certaines rubriques et/ou thématiques comme c’est le cas pour l’opérateur Orange lors de ce lancement. « Nous testons ce mode », concède toutefois Mathieu Gallet. Le reste de Majelan fera l’objet d’un accès payant (4,99 €/mois ou 1,99€ à l’acte d’achat) via l’offre Majelan+, s’appuyant sur des productions-maison via son label Majelan Studio. Celle-ci met donc en place 20 programmes payants, dont 7 contenus orignaux produits au sein du label : « MAUPASSANT(S) » : les nouvelles de Guy de Maupassant interprétées par Claire Chazal, Michel Drucker, Laurence Ferrari, Jean-Luc Reichmann, etc. ; « Mais Pourquoi Je Dois ? », un programme didactique destiné aux tout-petits ; « Kit de survie pour révisions à l’arrache » : des conseils pour bien vivre les révisions à destination des lycéens et étudiants, par Radouane Abbassi, professeur de mathématiques et rappeur ; « Tu deviendras Grand » : une première saison de 6 épisodes narrés par Franck Ferrand pour découvrir la jeunesse méconnue des grands personnages historiques : Jeanne D’Arc, Alexandre Le Grand, etc. ; « Eh bien, Dansez Maintenant ! » : Les fables de La Fontaine jouées par des comédiens de renom, du monde du dessin animé et des personnalités politiques ; Wesh Coast » : un programme décalé sur les aventures d’Anthon Mehl à Los Angeles ; « Flow, l’atelier oratoire » : un programme qui réunit les personnalités de l’art oratoire.
Que les abonnés payants représentent plus de 20% des utilisateurs actifs
Et si Majelan agrège bon nombre de ses contenus, elle a également conclu un certain nombre de partenariats avec l’INA, Bloom ou encore Clique TV et « discute avec tout le monde », souligne Arthur Perticoz, des « titres de presse, en passant par la radio et les chaines TV », renchérit Mathieu Gallet. Côté international, la plateforme n’avance pas non plus masquée, c’est « notre vocation », ambitionne Mathieu Gallet. Disponible dans 50 pays dès aujourd’hui, Majelan est « pensée multi-langues ». D’abord en français et en anglais, elle devrait prochainement connaitre de nouveaux développements. Un site sur desktop devrait en outre faire son apparition à la rentrée tandis que le rayonnement social des contenus fait figure de la toute prochaine évolution de l’appli. Côté chiffres, MM. Gallet et Perticoz sont discrets. On saura tout de même que « d’ici 3 ans, l’objectif est que les abonnés payants représentent plus de 20% des utilisateurs actifs », lâche M. Gallet. Modeste et ambitieux. Et inversement.