Perpignan change, pas Visa pour l'image
Visa pour l'image, premier festival de photojournalisme au monde, restera ancré à Perpignan où la nouvelle équipe du maire lepéniste Louis Aliot a assuré les organisateurs que « rien n’allait changer », a indiqué vendredi à l'AFP son directeur, Jean-François Leroy. « J'ai eu (jeudi) une conversation » avec André Bonet, pressenti pour le poste d'adjoint à la culture, « qui nous a informés que rien n'allait changer pour Visa pour l’image », a affirmé à l'AFP M. Leroy, avant le conseil municipal qui devait introniser Louis Aliot dans l’après-midi.
Directeur emblématique du festival, M. Leroy avait annoncé en juin, avant la victoire du député RN aux municipales, que la 32e édition du festival serait maintenue début septembre, malgré la crise sanitaire. Il avait alors mis en avant des « promesses de ne pas toucher à Visa » faites et « réitérées » aux organisateurs par le candidat Aliot, et jugé qu'il n’y avait « aucune raison de priver les Perpignanais de Visa ». « Mais je veillerai à l'intégrité de ma liberté de choix », avait-il souligné. « Visa pour l'image, c'est l'écrin culturel de la ville. Nous sommes engagés à le soutenir. Dès le début de la campagne électorale, Louis Aliot avait été très clair », a pour sa part déclaré à l'AFP André Bonet.
« Tout est sur les rails » pour la 32ème édition, a ajouté M. Bonet, président historique du Centre Méditerranéen de Littérature, créé à Perpignan en 1982 avec l'appui de Jack Lang. « Ma grande satisfaction c'est que les acteurs culturels de la ville ont compris que j'étais là pour les accompagner », a relevé cet ex-sympathisant chiraquien, puis sarkozyste. Covid-19, crise écologique et révoltes urbaines seront au menu de la 32e édition du festival, qui prime et rassemble des photographes du monde entier. Louis Aliot a remporté dimanche avec 53% des voix le second tour des municipales face au maire LR Jean-Marc Pujol.