Views "cartonne en kiosque"
Le semestriel de 136 pages est déjà en rupture de stock.
Du rap, des visuels impactant allant du vintage au moderne en passant par la mode, Views s’est fait une place de choix dans le paysage médiatique en ligne. Comptant plus de 348 000 abonnés sur sa page Instagram, et près d'1 million toutes plateformes confondues, le média créé par Léo Devaux et son équipe est en bonne place dans la quête de devenir le « média référent culturel de la jeune génération ».
Le week-end du 20 septembre dernier, Views a passé un cap en dévoilant son premier magazine print, proposé au prix de 15 euros. Le semestriel de 136 pages plaçant le rappeur Kalash en couverture a réalisé un carton, puisqu’il est déjà en rupture de stock, en ligne comme dans la plupart des kiosques. Léo Devaux, fondateur et CEO nous donne son ressenti.
CB News : votre magazine est déjà sold out. vous vous attendiez à un tel succès ?
Léo Devaux : Pour être honnête on ne savait pas à trop à quelle sauce on allait être mangés. On savait la communauté très motivée car on avait fait une étude d’audience et 63% de notre communauté était partante pour le projet, mais on s’attendait pas à écouler tout le stock en un weekend. On a des demandes de réassort… C’est une belle récompense pour les équipes qui bossent sur le projet depuis quatre mois.
CB News : Pourquoi avoir choisi le format semestriel ?
Léo Devaux : On a ressenti le besoin éditorial de sortir du temps très court qui nous est imposé par les réseaux sociaux. On avait envie de créer un objet sur lequel on pouvait travailler et ajouter de la valeur sur le long terme, notamment en fournissant des images plus travaillées.
CB News : C’est un choix audacieux de lancer un magazine papier aujourd'hui… Vous avez foi en l’avenir de ce format ?
Léo Devaux : On croit pas au print comme seul support médiatique, mais on y croit beaucoup dans ce que ça peut apporter en plus dans notre offre éditoriale. C’est une bonne chose pour être complémentaire avec notre concept en ligne. Si c’était notre seul support, ça serait trop compliqué, mais on a tout un écosystème derrière. C’est un bonus économique. Et une vraie force de proposition et de diversification éditoriale. On veut devenir un média culturel global pour la nouvelle génération en France.
CB News : Il n’y a pas de publicité dans ce premier numéro, comment vous avez réussi à le financer ?
Léo Devaux : On a tout financé intégralement sur les ressources de Views. On bénéficie d’un écosystème généreux. On va néanmoins ouvrir aux publicitaires pour le numéro deux.
CB News : Qu’est-ce qui explique ce choix ?
Léo Devaux : On voulait maîtriser de bout en bout la proposition éditoriale, et ne pas la dénaturer avec des publicités. On voulait d’abord faire un manifeste de notre approche éditoriale et esthétique.
CB News : Vous travaillez déjà à des partenariats avec des annonceurs ?
Léo Devaux : On a été approchés par beaucoup de marques et d’agences média. On a rien signé pour l’instant, on va essayer d’avoir des annonceurs très qualitatifs dans le luxe et le sport.
CB News : Lesquels ?
Léo Devaux : Vu qu’on a encore rien signé, je préfère ne pas en parler…
CB News : Le format papier pourrait vous ouvrir à d'autres lectorats, lesquels visez-vous ?
Léo Devaux : En ligne on représente surtout les 18-24 ans, notamment sur les réseaux sociaux. On aimerait toucher des audiences plus larges qu’en digital, peut être une catégorie de personnes plus âgées qui recherche des beaux objets. Avec ce positionnement de magazine à 15 euros on peut densifier notre audience. On aimerait toucher des gens qui le voient comme un livre, pas un magazine.