Le trio Disney+, Netflix, Prime Video a doublé ses investissements dans la production française en 2023, à 98,3 millions d’euros
Le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) a dressé jeudi un bilan de ses aides à la production pour 2023. Ainsi, l’organisme a soutenu la production de 4 009 heures de programmes audiovisuels français sur la période, soit une donnée stable (+0,1%) vs 2022.
Au global, l’ensemble des soutiens alloués à la création et à la production de programmes audiovisuels s’élève à 225,3 M€ (+2,3 % par rapport à 2022). Dans ce contexte, la fiction reste le premier genre aidé par le CNC avec 89,7 M€, devant le documentaire à 64,4 M€, l’animation à 42,9 M€, le spectacle vivant à 26,5 M€ et le magazine d’intérêt culturel à 1,9 M€. Par ailleurs, en 2023, les diffuseurs ont investi 682,6 M€ dans la production d’œuvres de fiction (+26,7 % par rapport à 2022), « un plus haut niveau historique en lien avec la hausse des devis », pointe le CNC. Le groupe France Télévisions reste le premier financeur de fiction audiovisuelle (255,9 M€ ; +1,2 % par rapport à 2022), devant le groupe TF1 (210,3 M€ ; +40,5 % par rapport à 2022) et le groupe Canal+ (51,5 M€ ; +36,1 % en un an). Les trois principaux services de vidéo par abonnement étrangers (Disney+, Netflix, Prime Video) doublent leurs apports pour atteindre 98,3 M€ (contre 44,1 M€ en 2022 dans le cadre du dispositif transitoire du FSP, « Fonds sélectif plateformes »).
France Télévisions domine...
Les devis des programmes d’animation s’élèvent quant à eux à 237,6 M€ en 2023 (+30,3 % par rapport à 2022) et retrouvent leur niveau de 2019 (237,4 M€). Les diffuseurs apportent 52,9 M€ (+32,7 % par rapport à 2022 à 39,8 M€) et représentent 22,2 % des devis (vs 21,8 % en 2022). Le groupe France Télévisions est là aussi le premier financeur de l’animation audiovisuelle aidée (29,6 M€), devant le groupe TF1 (8,0 M€) et le groupe M6 (7,5 M€). Les services étrangers de vidéo à la demande par abonnement n’ont pas investi dans la production d’un programme audiovisuel d’animation aidé en 2023, pointe le CNC. Quant aux devis des documentaires, ils atteignent 341,5 M€, stables par rapport à 2022 (341,3 M€). Les diffuseurs restent les premiers financeurs du documentaire, apportant 154,1 M€ en 2023 (+0,9 % par rapport à 2022). Le groupe France Télévisions est, sans surprise, également le premier contributeur (75,5 M€), devant Arte (32,4 M€) et le groupe Canal+ (18,9 M€). Les plateformes étrangères investissent 2,9 M€ dans la production de 7 heures de documentaires audiovisuels aidés en 2023 (contre 2,3 M€ et 5 heures en 2022 dans le cadre du dispositif transitoire FSP). De même, en 2023, les devis des adaptations de spectacle vivant ont progressé de 4,7 % par rapport à 2022, à 97,7 M€ en 2023. Les diffuseurs sont les premiers contributeurs du genre (41,8 % des devis totaux), devant les aides du CNC (27,1 %) et les producteurs (26,5 %). France Télévisions reste le premier financeur du genre (17,9 M€), devant le groupe Arte (7,1 M€) et le groupe Canal+ (5,8 M€).
