Sportel : la télé est-elle l'avenir du sport ?
L'avenir des sports les moins médiatiques n'est pas à la télévision, mais sur les nouveaux médias et les réseaux sociaux. C'est ce qui est ressorti hier d'une conférence qui s'est tenue au Sportel de Monaco.
"Les responsables de certains sports devraient être plus souples", a estimé Dave Gordon, patron des grands événements sur la BBC et à ce titre de la couverture des JO de Londres. "Ils ont des idées très rigides sur leur présence médiatique. Ils demandent d'emblée deux heures quotidiennes de direct mais peut-être que l'avenir, pour beaucoup, se trouve sur de nouvelles plateformes", a -t-il ajouté en pointant une nouvelle fois les différences entre "petits" et "grands" sports. Pas étonnant que cette opinion soit partagée par Laurent-Eric Le Lay, patron d'Eurosport qui estime que "les fédérations veulent aller trop vite, avoir un évènement télévisé avec beaucoup de sponsors. Mais on ne parle pas des contraintes financières des chaînes...". Pour eux, l'avenir des sports en quête de visibilité est ailleurs, même si l'essentiel des droits - 95% pour les JO de Londres - reste généré par les diffuseurs traditionnels grâce à la publicité. En clair, "dans un monde encombré, il faut parvenir à se démarquer et trouver de nouvelles façons de mettre en valeur les évènements les moins porteurs. Il faut utiliser les médias numériques -tablettes, smartphones, télévision connectée- et les réseaux sociaux pour connecter les sports confidentiels avec leurs fans entre les éditions des JO, car les chaînes traditionnelles ne peuvent tout retransmettre", a estimé Phil Lines, responsable des activités médias du groupe Lagardère. Sur un autre plan, le directeur de la communication du Comité international paralympique (IPC),
Craig Spence, n'a pas l'ambition d'imposer le handisport aux médias traditionnels durant les quatre années qui le séparent des prochains Paralympiques de Rio. Il demande d'ailleurs de la créativité. "Il est clair que nous devrons être inventifs pour continuer à raconter l'histoire des sportifs handicapés d'ici à 2016", dit-il. Et dans une forme de consensus, il a conclu en accord avec les autres participants à la table ronde que celle-ci serait rendue possible "notamment grâce aux réseaux sociaux qui ont connu une très grande activité a moment des Jeux de Londres."