La reprise de La Marseillaise par Maritima Médias officialisée
L'offre de reprise du quotidien La Marseillaise par le groupe de presse Maritima Medias, détenu par la mairie communiste de Martigues (Bouches-du-Rhône), a été validée mercredi par le tribunal de commerce de Marseille, ont annoncé les deux entreprises dans un communiqué. "Le tribunal a perçu la pertinence, la solidité et le sérieux du projet présenté", se félicitent conjointement le directeur de Maritima Medias, Thierry Debard, et le rédacteur en chef de La Marseillaise, Léo Purguette, en précisant que "cette excellente nouvelle n'occulte pas le travail à mener". Cette décision faisait peu de doute, cette offre étant restée la seule en lice après une marque d'intérêt non transformée du quotidien régional La Provence, --concurrent de La Marseillaise--, associé au fondateur d'Iliad (Free) Xavier Niel. Outre Les Amis de La Marseillaise, qui avaient récolté 60.000 euros à coups de petits chèques pendant l'été, des collectivités de tous bords --de la région LR à la mairie de gauche de Marseille-- s'étaient engagées pour soutenir ce projet de reprise, au nom du pluralisme de la presse. Journal historique de la deuxième ville de France, La Marseillaise, fondée en 1943 par le Parti communiste, avait été placée en liquidation judiciaire le 13 juillet. Le quotidien, qui revendique aujourd'hui un tirage de 10.000 exemplaires, a pris de plein fouet le confinement qui a stoppé son impression et fait chuter ses recettes publicitaires.
Maritima Médias compte une radio, un site internet et une télévision locale. Son capital est détenu à 84% par la mairie de Martigues, dernier bastion communiste des Bouches-du-Rhône. Ce groupe discret fabrique aussi le journal municipal martégal, en tant que prestataire. "Nous ne sommes ni la radio du parti communiste, ni de la CGT, mais nous avons une sensibilité humaniste, prônons le vivre-ensemble", avait expliqué Thierry Debard à l'AFP. Aujourd'hui, Maritima Médias pèse entre 3,2 et 3,4 millions d'euros de chiffre d'affaires et emploie 42 personnes, dont 27 journalistes. La Marseillaise, qui comptait encore 200 employés en 2014, n'en compte plus qu'une cinquantaine aujourd'hui.