Le Parisien : une grève et une motion de défiance contre la direction

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Les salariés du Parisien ont voté jeudi une grève de 24h qui démarrera à minuit ainsi qu'une motion de défiance contre la direction du quotidien, pour contester un plan de réorganisation prévoyant la suppression de près de 40 postes, a-t-on appris de sources syndicales.

La grève, qui pourrait empêcher la parution du quotidien samedi, a été votée à 163 voix pour, 143 contre, sur un total de 319 bulletins, a indiqué un délégué syndical à l'AFP à l'issue d'une assemblée générale. "La production des journalistes grévistes ne peut pas être publiée sur le web pendant cette période, et ne peut pas être utilisée pour l'édition print (papier) de samedi, si elle existe", a précisé la même source. Une motion de défiance visant la direction du journal a également été votée, récoltant 245 voix pour, 77 contre et 4 abstentions, sur un total de 326 votants, a-t-elle ajouté. "La défiance est massive, la grève moins, mais elle est votée", a insisté ce délégué syndical.

La direction du Parisien avait dévoilé mi-février un "projet de modernisation de l'organisation" de sa rédaction (419 équivalents temps plein actuellement) tenant compte "des analyses" de son audience et du "développement des abonnements numériques", comme l'avait rapporté à l'AFP Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos-Le Parisien. Cela "permet d'envisager d'économiser une trentaine de postes", pour l'essentiel dans la rédaction, et "les départs auront lieu dans ce cadre sur une base de volontariat", avait-il souligné. D'après la source syndicale interrogée par l'AFP, 29 postes sont concernés au sein de la rédaction, 10 aux fonctions dites support.

A l'issue d'une première assemblée générale mi-février, les salariés avaient adopté une motion s'interrogeant sur les conséquences sur leurs conditions de travail de ce plan, qui devait être mis en œuvre progressivement au cours du deuxième trimestre 2025. Ils y expliquaient également vouloir "défendre l'existence d'éditions locales, refuser le détricotage des services, défendre le Parisien-Aujourd'hui en France comme titre d'information généraliste, offrant aux lecteurs et aux internautes une information locale et nationale de qualité".  Un précédent plan de réduction d'effectifs et de réorganisation a eu lieu en 2020, suivi "d'incessants réajustements, mercatos et dissolutions de services", était-il souligné. Le groupe Les Echos-Le Parisien est détenu par le géant du luxe LVMH, dont Bernard Arnault est PDG.

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