Numéro 23 : Pascal Houzelot juge le CSA 'injuste et partial'

Pascal Houzelot, le président de la chaîne Numéro 23, sanctionnée par le CSA, estime que celui-ci est "injuste et partial" avec lui et qu'il est victime d'un "acharnement", dans une interview au Figaro mise en ligne vendredi. "A chaque étape du dossier, il devient évident que je fais l'objet d'un traitement inéquitable et partial de la part du CSA. J'ai l'impression d'un jeu de dupes", déclare Pascal Houzelot. "Le CSA avait approuvé des opérations de revente des groupes AB, Lagardère et Bolloré. Et moi, j'ai droit à un acharnement. Il est plus facile de taper sur un petit indépendant que sur un gros industriel", ajoute-t-il. Le gendarme de l'audiovisuel a rejeté mercredi le recours gracieux de Numéro 23 contre l'abrogation de son autorisation de diffusion. La chaîne a aussitôt annoncé qu'elle allait porter l'affaire devant le Conseil d'Etat. "J'estime qu'il n'y a aucun fondement juridique à la sanction infligée par le CSA", souligne Pascal Houzelot. Le CSA avait décidé en octobre de retirer à partir du 30 juin 2016 son autorisation de diffusion à Numéro 23, bloquant de facto le projet controversé de sa vente au groupe NextRadioTV pour un montant de près de 90 millions d'euros. L'annonce de ce projet de rachat avait déclenché un tollé chez de nombreux politiques et responsables de l'audiovisuel, qui avaient dénoncé une spéculation.  C'est la première fois que le CSA retire une autorisation d'émission à une chaîne de télévision.

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