Maxime Saada (Canal+) : L’avenir de Cyril Hanouna au sein de C8 « n’est pas acté »

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Cyril Hanouna auditionné par la commission d'enquête TNT

Le maintien de l'animateur Cyril Hanouna dans le groupe Canal+ après l'arrêt annoncé de la chaine C8 "n'est pas acté" à ce stade, même si c'est ce que souhaite l'entreprise, a-t-il dit mercredi.

Bien que le Conseil d'Etat doive encore examiner un recours de C8 contre le non-renouvellement de sa fréquence, "nous avons été contraints (d')acter" l'arrêt de la chaîne le 28 février, a déclaré M. Saada dans une interview à Stratégies. Est-ce que Cyril Hanouna restera après dans le groupe Canal+? "C'est ce que je souhaite mais ce n'est pas acté", a répondu le dirigeant. Après une présélection annoncée en juillet, l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel, a écarté le 12 décembre les chaînes C8 et NRJ 12 de la procédure de réattribution de onze fréquences de la TNT. Propriété du groupe Canal+, dans le giron du milliardaire Vincent Bolloré, C8 a cumulé 7,6 millions d'euros d'amende en raison des dérapages de Hanouna, son animateur vedette. "J'ai sous-estimé le risque de retrait (de la fréquence) jusqu'à la fin", a avoué M. Saada, selon qui "cette décision de l'Arcom est (...) totalement incompréhensible". Lundi soir, pour la rentrée de son émission "Touche pas à mon poste" (TPMP), Hanouna a assuré qu'il n'y avait "rien de fait" sur son avenir. Selon lui, une "piste sérieuse" serait qu'il bascule sur CStar, autre chaîne du groupe Canal+, pour "un talk-show de type TPMP de 18h00 à 21h30". Ces derniers mois, il a également évoqué le projet de diffuser des programmes sur internet. Début décembre, le groupe avait par ailleurs annoncé qu'il retirerait de la TNT ses quatre chaînes payantes (Canal+, Canal+ Cinéma, Canal+ Sport, Planète) à partir de juin, invoquant le non-renouvellement de C8 et "un environnement fiscal et réglementaire de plus en plus contraignant".

Et le cinéma ?

Une perspective qui pourrait entrainer Canal+ à réduire ses financements dans le secteur du cinéma. "La nature de notre engagement dépend des conditions qui nous seront proposées par les organisations du cinéma", a dit M. Saada, alors que des discussions sont en cours sur la chronologie des médias, le délai de diffusion des films par les chaînes et plateformes après leur sortie dans les salles. "Est-ce que nous voulons baisser nos obligations? Certainement. Est-ce que nous voulons pour autant baisser nos investissements? Nous verrons", a-t-il glissé.

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