Martin Bouygues pour une fusion Arcep/CSA dans "la transparence"

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Martin Bouygues, a estimé hier qu'il y avait une "logique" dans la fusion des autorités de l'audiovisuel et des télécoms, CSA et Arcep, tout en réclamant "plus de transparence" sur le fonctionnement de ces deux instances régulatrices.

Interrogé sur leur éventuelle fusion lors de la présentation des résultats semestriels, le patron de Bouygues a jugé qu'il y avait "une logique dans tout ça", en raison d'une "convergence forte des technologies", qui rapproche de "plus en plus contenant et contenu". "De toutes les manières j'ai affaire aux deux" autorités, a ajouté le PDG du conglomérat de BTP, médias et télécoms. Mais, "sur le fonctionnement de ces hautes autorités, il y a quand même des questions qui se posent", "il faut plus de transparence", a-t-il souligné un peu plus tard devant quelques journalistes. "Ce qui m'étonne le plus dans tout ça, c'est le fonctionnement de tous ces systèmes" régulateurs, a-t-il dit, "parce que moi, je ne les comprends pas toujours très bien". Et de citer deux exemples récents affectant directement son groupe: la licence octroyée au quatrième opérateur de téléphonie mobile, Free, et la création de nouvelles chaînes sur la TNT. Pour Free, a-t-il expliqué, la décision du gouvernement a été "largement poussée par le régulateur", en l'occurence l'Arcep. "Quelles études d'impact ont été faites ? Est ce qu'il y en a eu ? Combien ont-elles coûté ? Qu'est ce qui est dedans ?". "Ce sont des informations qui devraient être largement publiées et les acteurs des métiers devraient avoir accès à ces informations avant, pour pouvoir s'exprimer. Là, rien ! Zéro !", a déploré Martin Bouygues. "On avait quand même des choses à dire", a-t-il dit en s'étonnant que les acteurs du secteur n'aient pas été consultés au préalable. "Même chose pour la télévision, quand on décide de créer de nouvelles chaînes", selon le patron de TF1. "Quelles études d'impact ont été faites ? Je serais curieux de les voir !", a-t-il dit. Enfin, notant que le régulateur "ne s'intéresse même pas tellement à ce qui nous arrive, et ne nous pose pas de questions sur nos prévisions à six mois", le patron de Bouygues s'est dit "un peu épaté", et "même franchement estomaqué".

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