Libération misera aussi sur la radio et la vidéo

Directeur opérationnel de Libération, Pierre Fraidenraich souhaite rompre la "verticale figée de l'écrit" et "inventer d'autres supports (radio et vidéo) sur lesquels la voix de Libé doit porter", dont une "Radio Libé" au plan national, explique-t-il lundi dans Le Figaro. "Nous sommes en train de discuter avec le CSA pour obtenir une fréquence nationale et créer Radio Libé" déjà testée sur le site", a annoncé Pierre Fraidenraich, précisant que Libération travaille en parallèle "sur une offre de vidéo enrichie, un portail de chaînes avec des partenaires affiliés disponible sur liberation.fr". Un studio a été installé dans la rédaction, et le site de Libé diffuse depuis le 1er juillet des émissions de 15 à 20 minutes, animées par des présentateurs, avec des chroniques, des journalistes, et ouvert un répondeur pour ses auditeurs. Il a évoqué "des développements internes et des acquisitions" pour constituer un groupe avec "plusieurs filiales et peut-être même plusieurs marques".

Une nouvelle formule print au 1er trimestre 2015

Libération perdra encore de l'argent cette année, mais espère retrouver un résultat courant (Ebitda) positif l'an prochain, a-t-il expliqué. Le directeur de la publication Laurent Joffrin a souligné que le journal avait redressé ses ventes cet été avec "une hausse de 20% par rapport au printemps". Au printemps dernier, selon les chiffres de l'OJD, Libération a vu ses ventes chuter sous les 100 000 exemplaires, son plus bas niveau depuis au moins 20 ans."Libération a toujours été un laboratoire de nouveaux formats. Libération a beaucoup inventé, innové mais rarement breveté et encore moins monétisé. Aujourd'hui, nous devons le faire", a insisté Pierre Fraidenraich. Rebondissant sur la transformation en cours du journal - une nouvelle formule du site et du journal papier sont prévues pour le premier trimestre 2015 -, Pierre Fraidenraich a précisé que "pour la première fois de (son) histoire", Libération s'était doté d'un département marketing et développement. "Nous verrons comment faire jouer à fond les synergies avec notre nouvel actionnaire (Patrick Drahi), propriétaire de Numericable, I24 News(chaîne israélienne d'information en continu) et bientôt SFR", a-t-il ajouté par ailleurs. Interrogé sur la clause de cession ouverte depuis le 1er août, Pierre Fraidenraich a répondu ne pas pouvoir "préjuger du nombre de collaborateurs qui la saisiront". "Trop de journalistes sont trop peu productifs", a-t-il jugé. Début août, les actionnaires de Libération tablaient sur une cinquantaine de départs, sans être certains d'atteindre ce chiffre.

À lire aussi

Filtrer par