IA générative: L'APIG et le SEPM demandent des négociations sur l'utilisation de leurs contenus

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(© Brett Jordan, Unsplash)

Deux organismes professionnels de la presse française ont appelé vendredi les entreprises d'intelligence artificielle comme OpenAI à "ouvrir des négociations" pour utiliser de manière payante les contenus des 800 titres qu'ils représentent. "Il n'est pas acceptable pour les éditeurs de presse que ces publications protégées par la propriété intellectuelle (...) puissent être utilisées sans autorisation ni contrepartie, en dehors de tout cadre contractuel", argumentent l'Apig (Alliance de la presse d'information générale) et le SEPM (Syndicat des éditeurs de la presse magazine) dans un communiqué commun. Ces syndicats ont envoyé un courrier "à près de 25 acteurs majeurs de l'IA générative pour les interroger sur leur utilisation éventuelle des publications de presse et les inviter, le cas échéant, à ouvrir des négociations avec les éditeurs". Parmi ces acteurs internationaux de l'IA figurent les Américains OpenAI (créateur de ChatGPT), Google et Microsoft, le Chinois ByteDance (également propriétaire de TikTok) ou encore le Français Mistral.

"L'objectif est de définir, dans un cadre contractuel équilibré, les conditions techniques et financières permettant de garantir un accès simple, transparent et autorisé des services d'IA générative aux publications de presse, en contrepartie d'un juste partage de la valeur", selon le communiqué. En France, le quotidien Le Monde a annoncé en mars un accord avec OpenAI. D'autres médias ont fait le même genre de démarches ailleurs dans le monde, comme l'agence de presse AP, le groupe allemand Axel Springer, le conglomérat espagnol Prisa Media ou le quotidien britannique Financial Times. A l'inverse, des journaux américains comme le New York Times ou le Chicago Tribune poursuivent OpenAI en justice pour violation des droits d'auteur. Avant l'IA, les journaux français ont déjà ferraillé contre les géants du web comme Google pour que ceux-ci rémunèrent l'utilisation de leurs contenus, via le mécanisme dit des droits voisins.

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