Hadrien de La Tour (Adriver) : « Rester positif, uni et à l’écoute »
CB News poursuit ses rencontres avec les acteurs du monde de la communication. Rendez-vous ce matin avec Hadrien de La Tour, qui a lancé Adriver il y a un an. Il s’agit d’une régie spécialiste de l’affichage itinérant, proposant du contenu publicitaire à l’arrière des camions.
En quelques mots, c’est quoi Adriver ?
Adriver est une régie publicitaire de nouvelle génération, itinérante et data-driven, qui s’adresse tant aux TPE qu’aux grands groupes en tirant parti de l’arrière de plus de 80 000 véhicules de transport pour augmenter la visibilité des campagnes publicitaires régionales et nationales en France.
Notre activité passe ainsi par la mise en relation entre annonceurs - ou leurs agences de publicité - et transporteurs, pour que les marques puissent communiquer d’une façon innovante à travers des campagnes au niveau local comme national, et permettre aux transporteurs de générer des revenus complémentaires en exploitant l’arrière de leurs véhicules. Enfin, et grâce à un boitier intégré à chaque remorque, Adriver est capable de mesurer l’impact des campagnes à l’arrière des véhicules de transport, élément essentiel pour analyser la réussite d’une opération.
Comment vous adaptez-vous pendant ce confinement ?
Adriver est une jeune entreprise créée il y a tout juste un an, que nous avons réussi à développer rapidement. Nous voyons cette période de confinement comme l’opportunité d’améliorer nos offres et supports et perfectionner nos méthodes de calcul et de suivi des campagnes. Mais nous en profitons surtout pour apporter notre soutien au secteur du transport qui, plus que jamais, a et aura besoin de générer des revenus complémentaires. Adriver est donc en contact constant avec les transporteurs pour les accompagner dans cette crise et les aider à assurer au mieux la reprise.
Les camions sont moins visibles : les annonceurs sont-ils moins nombreux ?
En effet, avec la crise sanitaire, plus de 75% du secteur du transport est à l’arrêt. Face à cette inactivité et le confinement de la population, nous avons, à l’instar de nombreux acteurs de la publicité, fait le choix d’accompagner les annonceurs en leur proposant d’annuler ou de décaler gratuitement leurs campagnes lorsque cela était possible, ce depuis mi-mars. Côté transporteurs, nous pensons déjà à l’après-crise, puisqu’ils sont nombreux à nous avoir contacté pour l’après-confinement, synonyme de relance de l’activité.
Comment les inciter à communiquer via votre solution ?
Plus que jamais, de très nombreux Français devraient faire le choix de voyager en France cet été. Nous proposons donc à l’ensemble des annonceurs une communication itinérante sur les routes françaises, pour des campagnes au plus proche de leurs audiences. Nos offres passent ainsi par des dispositifs sur mesure afin de répondre aux besoins des annonceurs, que ce soit en termes de géolocalisation (région(s), axes routiers, durée, nombre de supports) notamment.
Comment relancer l’activité d’Adriver ?
Notre activité n’a jamais cessé car nous avons mis à profit cette période de transition pour échanger avec nos clients et leur proposer des solutions personnalisées. Il est davantage question pour nous d’accompagnement des transporteurs et des annonceurs pour les mois à suivre, qui verront le début du déconfinement et les Français de nouveau sur les routes !
Vous lancez une filiale de publicité sur VTC ?
Nous avons en effet lancé MobAds en début d’année. MobAds bénéficie de l’expertise tech et data d’Adriver (reportings en temps réel, options de Drive-to-store, retargeting en digital...) et propose de l’affichage sur les VTC allant du format classique (flancs gauche et droit) au total covering. Grâce à une flotte de véhicules premium et uniformes, circulant tous les jours sans interruption (berlines noires ou grises), nous proposons un dispositif moderne et performant afin de conquérir les villes. Nous axons également notre développement sur la partie « expériences immersives » et « opérations spéciales » afin de proposer à nos clients la mise à disposition de flottes à leurs couleurs pour des évènements société, transports d’invités...
Que prévoyez-vous après le confinement ?
Nous communiquons sur un terrain vierge de toute publicité auprès d’une audience captive. Une étude menée par IPSOS a d’ailleurs confirmé l’impact positif de notre support : 91 % des personnes ayant été exposées à une publicité à l’arrière d’un camion confirment bien l’avoir remarqué, et 85 % de ces mêmes personnes exposées ont mémorisé la publicité. Cette étude nous confirmait d’ailleurs que le support poids lourd a augmenté l’intérêt pour la marque présentée auprès des trois quarts des répondants ! Des chiffres remarquables qui illustrent le potentiel de ce marché à forte croissance. Nous disposons également d’un réseau très important permettant un maillage de l’ensemble du territoire français. Tout cela confirme notre confiance en la reprise de l’activité après le confinement.
Vous avez annoncé de nombreux recrutements : optimiste ?
Nous sommes près d’une quarantaine et continuons en effet à recruter. Sur la partie commerciale, nous souhaitons nous adresser à l’ensemble des annonceurs et ainsi pouvoir donner de la visibilité à des acteurs qui n’en avaient pas forcément avant, que ce soit faute de moyen, ou faute de réseaux répondants à leurs attentes. Pour les annonceurs ayant l’habitude de communiquer, nous leurs proposons une solution alternative afin de communiquer sur un terrain de jeu qu’ils n’avaient jamais exploré : les routes de France.
50% de l’équipe est sur la partie produit, c’est à dire la tech et la data. Grâce à des supports médias itinérants géolocalisés et un dashboard personnalisé, nous avons réussi à associer les avantages du OOH et du digital pour mesurer en temps réel la performance des campagnes publicitaires.
Un an après le lancement, le défi est de taille : une leçon pour l’avenir ?
Rester positif, uni et à l’écoute de nos partenaires et clients. Cette situation est inédite par son ampleur et les répercussions qu’elle va avoir sur notre futur. La solidarité est de mise. J’ai élaboré une stratégie permettant à chacun de pouvoir s’exprimer aussi bien personnellement que professionnellement et accompagner l’ensemble des équipes pendant et après la crise. Ces projets sont emblématiques dans la mise en place d’une jeune entreprise et c’est tous ensemble que nous réussirons à les déployer et ainsi voir l’avenir avec sérénité.