France Médias Monde : 3 dirigeants sanctionnés par la Cour des comptes, Marie-Christine Saragosse relaxée

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La Cour des comptes a infligé vendredi 8.000 euros d'amende au total à trois dirigeants de France Médias Monde (France 24, RFI, Monte Carlo Doualiya) pour des manquements aux règles financières, la PDG Marie-Christine Saragosse ayant elle été relaxée.

Cette décision a été prise après une audience en avril devant la chambre du contentieux de la Cour portant sur la gestion du groupe audiovisuel public entre 2013 et 2019, qui avait fait l'objet d'un contrôle des Sages en 2021. Patronne de France Médias Monde (FMM) depuis 2012, Marie-Christine Saragosse était mise en cause "pour sa gestion des salaires et des indemnités de départs des dirigeants du groupe, ainsi que pour sa politique d'achats", selon le média spécialisé La Lettre. Concernant les achats de FMM, il a "été établi que des marchés avaient été passés à diverses reprises en méconnaissance des règles de la commande publique, ce qui constitue une grave faute de gestion", relève la Cour dans un communiqué. Mais le "préjudice financier en résultant" n'a pu être "estimé de façon probante", ajoute-t-elle pour justifier la relaxe de Marie-Christine Saragosse.

Les Sages de la rue Cambon se sont également penchés sur le versement de primes exceptionnelles et d'indemnités de départ litigieuses, ainsi que sur le recrutement d'un cadre. "Aucune" de ces dépenses n'a été "engagée", au "sens de la réglementation", par Marie-Christine Saragosse, fait valoir la Cour. En revanche, son ancien directeur général délégué a lui été condamné à une amende de 5.000 euros pour "méconnaissance des règles" en matière de contrôle financier". La directrice des ressources humaines a également écopé d'une amende de 2.000 euros pour ce motif et "pour avoir engagé des dépenses sans en avoir le pouvoir". De même, le directeur des environnements numériques a été sanctionné de 1.000 euros d'amende "pour avoir engagé des dépenses sans habilitation". En 2021, la Cour des Comptes estimait que FMM avait "connu une plus grande stabilité entre 2013 et 2019", après "de fortes turbulences à la fin des années 2000". "Des pans entiers de la gestion du groupe (...) doivent gagner en rigueur", estimait-elle toutefois, pointant notamment "de nombreuses irrégularités au regard des règles de la commande publique (absence de mise en concurrence)".

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