Emergences Afrique, un nouveau titre dans les kiosques
Cap au Sud. Depuis quelques mois, les médias français semblent tous avoir une destination de prédilection : l’Afrique. Un nouveau venu, Emergences Afrique, débarque en kiosques ce week-end. Le tour de la question avec Fabienne Diouf Guillabert, directrice générale.
En mars 2014 le magazine Le Point donnait naissance au site afrique.lepoint.fr. Puis Canal+ embrayait avec sa chaîne africaine A+ en octobre. En janvier 2015, Le Monde mettait en ligne Le Monde Afrique, portail consacré à l’actualité panafricaine. Et depuis avril, l’AFP propose AFRIQUE[S], une nouvelle offre vidéo couvrant l'actualité africaine dans toute sa richesse et sa diversité. Des initiatives qui viennent s’ajouter à l’ancêtre « Jeune afrique », et aux médias publics RFI et France 24, déjà très actifs sur le continent. Pourquoi une telle ruée vers un continent si longtemps délaissé ? La raison tient sans doute en deux mots : croissance et Francophonie. Avec un taux de croissance moyen dépassant les 5%, la santé économique fait de l’Afrique un marché à très fort potentiel pour les annonceurs. Quant à la Francophonie, c’est une véritable aubaine sur un continent en pleine expansion démographique qui accueillera, à l’horizon 2050, 85% des locuteurs francophones du monde. Mais une aubaine qui doit aussi pouvoir profiter aux médias africains eux-mêmes. C’est l’avis de la société Nosco Médias, basée à Dakar, qui a décidé de se lancer sur le secteur de l’information dédiée à l’intelligentsia africaine, avec un nouveau magazine, « Emergences Afrique », en kiosque le 25 avril 2015. Sa directrice générale, Fabienne Diouf Guillabert, a pour ambition de montrer l’Afrique qui crée, bouge et investit, à travers des portraits de personnalités et des success stories dans tous les domaines.
3 questions à… Fabienne Diouf Guillabert
Pourquoi Emergences Afrique ?
Parce que l’on considère encore trop souvent l’Afrique sous un angle négatif alors qu’elle est aujourd’hui portée par plus d’un milliard d’habitants, une classe moyenne en plein essor, une jeunesse formée et ouverte sur le monde, une diaspora active, des entreprises performantes, de la créativité à revendre… Je suis fière de cette Afrique-là et il me tenait à cœur de faire partager cette vision au plus grand nombre. Dans le premier numéro d’Emergences Afrique, nous découvrirons des hommes et des femmes de tous âges, célèbres ou inconnus, qui chacun à leur niveau, en Afrique ou ailleurs, font avancer la cause africaine : artistes, entrepreneurs...
Quelle est votre définition de l’émergence ?
C’est un mot dans l’air du temps, Pour moi, c’est le reflet d’une croissance économique rapide qui doit favoriser le bien-être social, d’une stabilité politique qui permet d’investir sereinement dans tous les domaines. L’émergence indique le chemin que l’Afrique doit emprunter pour inventer son avenir sans copier des modèles occidentaux qui ont montré leurs limites. Pour moi, l’émergence n’est plus une promesse mais une réalité, que je peux constater chaque jour à Dakar, Abidjan, Lomé ou Brazzaville.
A qui s’adresse ce nouveau titre ?
C’est un magazine que nous avons voulu qualitatif dans sa forme comme dans son contenu, qui s’adresse à toute l’intelligentsia continentale et internationale, et plus largement à tous ceux qui s’intéressent à ses perspectives de développement : influenceurs, investisseurs, étudiants, entrepreneurs… Dès le numéro un, tiré à 50 000 exemplaires, nous sommes disponibles en kiosque partout en France et en Belgique ainsi que dans toutes les capitales du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne, de même que sur plusieurs compagnies aériennes et dans une sélection d’hôtels. Il existe également une version sur terminaux mobiles, tellement nombreux en Afrique. Le lancement est soutenu par une campagne multimédias, affichage/TV/radio, prévue à Paris et dans nombre de capitales africaines. Notre ambition est d’installer le titre dans sa version francophone et de nous développer rapidement à destination de l’Afrique anglophone, hispanophone et lusophone.