Les Échos-Le Parisien : création d’un vaste pôle monétisation
Invité au premier déjeuner de l’année de l’Association des journalistes médias (AJM), le président du groupe Les Échos-Le Parisien (groupe LVMH) Pierre Louette, a annoncé la constitution d’un vaste pôle de monétisation baptisé « Les Échos-Le Parisien Partenaires ». Placé sous la responsabilité de Corinne Mrejen, présidente de la régie Team Media et directrice générale chargée de la monétisation et des nouveaux territoires de croissance, la nouvelle entité se déclinera en différents marques (Les Echos-Le Parisien Média, Les Échos-Le Parisien Événements, etc.), englobera la régie Team Media et comprendra également l’incubateur « 2050 » qui gère notamment les participations du groupe dans les start-up (Binge Audio…) et travaille à la conception des médias « de demain », selon M. Louette. Les contours de cette nouvelle structure installée cette semaine seront présentés tout prochainement. En creux, en tout cas, la volonté du groupe de « proposer en cohérence de multiples solutions de communication ne se résumant pas aux simples ventes d’espaces publicitaires », nous a indiqué Fabrice Février, directeur stratégies et communication du groupe.
Le Parisien doit « redresser ses comptes »
Pierre Louette est également revenu sur la nécessité de remettre Le Parisien sur de bons rails. Recapitalisée à hauteur de 83 millions € fin 2018 par LVMH dans la foulée des plans de départs successifs et dans la volonté d’éponger les pertes de fonctionnement et permettre les investissements, la marque de presse doit « redresser ses comptes », assure-t-il. Elle n’a ainsi « pas vocation à perdre longtemps de l’argent, nous devons trouver une forme d’équilibre », c’est-à-dire « ne pas perdre trop d’argent ». Pour ce faire, le groupe qui ne donne pas de chiffres enclenche la vitesse supérieure, notamment sur le digital. Certes, « la transition numérique est un processus très un long », concède-t-il, mais jusqu’alors « Le Parisien n’avait pas d’outils de production web à la hauteur. Il l’aura en 2019 », assène M. Louette. Il faudra également au titre « inventer toutes les façons de se développer », à l’image des Échos, dans les annonces légales, les événements, le publishing, etc. « Il faut que Le Parisien s’entoure de moteurs auxiliaires rentables », plaide-t-il encore.