Distribution de la presse : MLP réaffirme son plan

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Alors que les discussions se poursuivent entre la presse Magazine et Quotidienne autour de l’avenir en suspens de Presstalis, que l’ARCEP, instance de régulation de la distribution de la presse, vient d’annoncer qu’elle permettrait aux « petits éditeurs » de quitter Presstalis pour éventuellement rejoindre les MLP, ou encore que 7 éditeurs indépendants mettent en place une nouvelle coopérative, la voix des MLP avait été encore peu entendue ces dernières semaines. Dans un communiqué jeudi dernier, la messagerie entend remettre les choses au clair concernant sa volonté et son rôle à venir dans le secteur. Elle ainsi tenu a rappeler ses positions « connues de tous » : « MLP n’interviendra pas dans la reprise des actifs de Presstalis, ne participera pas au capital ou à l’administration d’une ou plusieurs sociétés candidates à la reprise des actifs de Presstalis, n’acceptera pas de sous-traiter uniquement les flux physiques pour le compte d’une nouvelle société de distribution, n’a jamais donné son accord pour une quelconque fusion avec une entreprise en cessation de paiement et ne confiera pas la gestion des flux financiers de ses coopérateurs-clients à un quelconque organisme interprofessionnel ». Dont acte.

Et de lister son plan, porté par la Coopérative de distribution des magazines (CDM), permettant le maintien de 263 salariés au lieu de 186 dans le projet initial de la direction de Presstalis. Un plan qui s’articule notamment autour de la création d’une société de services, filiale de la coopérative des magazines, qui s’appuierait sur une partie du personnel du siège ainsi que sur la création d’une société de Messagerie dédiée à la distribution de la presse quotidienne qui s’appuierait sur l’atelier de Bobigny et serait chargée du transport jusqu’aux intermédiaires régionaux. Il comprendrait en outre la prise en charge, par MLP, des coûts de la société de services sur la base des coûts salariaux de MLP, la différence étant supportée par les éditeurs de magazines en provenance de Presstalis, les surcoûts faisant l’objet d’un prélèvement de 0,35%, opéré directement sur les barèmes. De même, le plan table sur la mise en place d’un plan de convergence des systèmes informatiques avec un objectif cible de réduction de son coût à hauteur de 14 millions € par an sur une période de 2 ans. « Les surcoûts de cette période seraient pris en charge à hauteur de 3,8 millions par MLP et par un prélèvement de 0,5% du chiffre d’affaires de l’ensemble des éditeurs en provenance de Presstalis (magazines et quotidiens) », souligne MLP. Enfin, il met en place la conclusion d‘un contrat de groupage entre la CDM et MLP pour la distribution des magazines en lui appliquant le même barème que celui actuellement appliqué aux éditeurs de MLP.

Un plan "équilibré"

Dans les faits et « afin de permettre la viabilité de la nouvelle société de distribution des quotidiens », MLP se verrait garantit par les magazines, un volume d’affaire de 10,3 millions € en lui confiant, via MLP, les prestations de distribution de la ville de Paris, de l’export, de l’import et un complément de 120 millions d’exemplaires par an de flux dits détendus. Le plan englobe également la conclusion d’un sous-mandat entre la nouvelle société de distribution des quotidiens et MLP pour les opérations de consolidation comptable, recouvrement et fonction commerciale. Enfin, il crée deux coopératives ouvrières sur les sites de Vénissieux et Vitrolles destinées à opérer la logistique de la distribution en régions. MLP se dit prêt à apporter le capital social nécessaire au démarrage de ces entités. Pour MLP, ce projet est « équilibré, il n’aboutit ni à une messagerie unique ni à une liquidation abrupte du passé, il respecte l’histoire de la filière et pérennise son équilibre financier et social. Il est conforme à la loi ».

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