Distribution de la presse : les MLP appellent l’ARCEP à faire cesser un « trouble concurrentiel »
Dans un courrier adressé à l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) le 18 juin dernier, les Messageries lyonnaises de presse (MLP) invitent l’instance à saisir l’Autorité de la concurrence sur « la facturation du drop aux éditeurs » par France Messagerie . En effet, cette rémunération logistique couvrant les coûts de transport des dépositaires vers les diffuseurs représente 47 millions d’euros par an, supporté par les éditeurs des deux messageries. Selon les MLP, en 2024, un accord interprofessionnel a acté sa revalorisation de 10% et une nouvelle répartition pour les livraisons du soir et du dimanche avait été conclue, « provisoirement », ayant pour conséquence une augmentation de la contribution de France Messagerie. Ces augmentations, qui représentent 2,5 millions pour France Messagerie, « n’ont pas été répercutées dans sa tarification aux éditeurs, contrairement à MLP qui a régularisé son tarif », insistent-elles. Une « attitude » qui, selon elles, « démontre la volonté de France Messagerie de pratiquer un dumping tarifaire ». De quoi avancer que « cet état de fait confirme que les aides de l’État soutiennent (une) politique anticoncurrentielle ». Les MLP appellent donc l’ARCEP à faire « cesser ce trouble concurrentiel ». Et d’ajouter que si l’ARCEP ne s’estimait pas compétente sur ce dossier, les MLP souhaitent que l’Autorité de la concurrence soit saisie par l’organisme de tutelle de la distribution de la presse en France. « Si aucune de ses demandes n’était prise en compte », les MLP se verraient « dans l’obligation de saisir directement l’Autorité de la concurrence, de suspendre toute négociation concernant le contrat de modernisation et de remettre en cause sa contribution aux services des livraisons des ventes du soir et du dimanche, qu’elle n’utilise pas », assènent-elles.