Daniel Kretinsky n’entrera pas au capital de l’Opinion
Le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky n'entrera pas au capital du quotidien l'Opinion, les négociations avec Nicolas Beytout, patron du groupe Bey Médias (l'Opinion, l'Agefi), n'ayant "pas abouti", a-t-on appris mercredi dans l'entourage de M. Kretinsky, confirmant une information du média La Lettre.
Les "négociations n'ont pas abouti", a indiqué cette source à l'AFP, sans donner davantage de précisions. En juin dernier, Nicolas Beytout avait annoncé "être entré en négociation exclusive" pour ouvrir le capital de son groupe Bey Médias au milliardaire tchèque et sa filiale médias CMI France. Un accord de "négociation exclusive", signé entre l'homme d'affaires tchèque et le patron-journaliste français, prévoyait que CMI France prenne 49% de la holding qui est le premier actionnaire de son groupe. Selon La Lettre mercredi, les négociations entre l'ambassadeur parisien de Daniel Kretinsky, Denis Olivennes, et l'ancien patron des Échos "ont achoppé sur la répartition de l'investissement de CMI France dans Bey Médias", le Tchèque étant intéressé par l'Opinion mais moins par l'Agefi, publication destinée aux professionnels de la finance, "éloignée de son corps de métier, la presse généraliste". Le président-fondateur du quotidien libéral, premier actionnaire de son groupe avec 38% des parts, "s'est remis à la recherche d'une solution alternative dès la fin du mois de novembre", selon La Lettre.
L'Opinion, lancé en mai 2013 par Nicolas Beytout pour défendre une ligne résolument libérale et pro-européenne, est en déficit chronique. Des négociations pour une refinanciarisation avaient aussi été lancées avec le concurrent de Kretinsky, Rodolphe Saadé (CMA CGM) en 2023 mais n'ont pas abouti, l'offre de ce dernier ayant été jugée trop basse, selon La Lettre.
