L’ARCEP veut une cartographie de l’implantation des marchands de presse
Intelligence artificielle, cloud, distribution de la presse sont au centre de la feuille de route dévoilée mardi par l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) pour les cinq prochaines années.
L’ambition "de l'Arcep est de doter le pays des infrastructures numériques pour les décennies à venir et de s'assurer qu'Internet reste un espace de libertés", a indiqué sa présidente Laure de La Raudière lors des voeux de l'Autorité. L'institution qui régule depuis près de trois décennies les réseaux d'échange (télécoms, postes, presse...) s'est en effet vu confier de nouvelles missions dans le cadre de la loi française sur la régulation de l'espace numérique (SREN) et du règlement européen sur les marchés numériques (DMA). Elle doit désormais réguler le secteur de la distribution de la presse, faciliter l'émergence de nouveaux acteurs sur le marché du cloud, veiller au partage de données et prendre en compte l'impact environnemental du numérique. Dans ce cadre, l'Arcep va réaliser une cartographie de l'implantation des marchands de presse et déterminer d'ici cet été un nouveau cadre de rémunération dans l'optique de "renforcer l'attractivité du métier", a indiqué Laure de La Raudière.
Au niveau du cloud, le régulateur compte améliorer les conditions concurrentielles du marché en élaborant un cadre tarifaire et technique pour faciliter le changement de fournisseurs. Les services de cloud, ou "informatique en nuage", permettent à des particuliers ou à des entreprises de louer un espace de stockage de données en ligne. L'Arcep poursuivra aussi ses travaux, aux côtés d'autres institutions comme l'Agence de la transition écologique (Ademe), visant à mieux mesurer l'impact environnemental des systèmes d'intelligence artificielle et devrait formuler des recommandations sur l'écoconception des box et décodeurs. Elle mènera aussi cette année, en partenariat avec le régulateur français du numérique, l'Arcom, une étude sur "les enjeux de santé publique et environnementaux associés au développement de services addictifs et plus largement aux modèles d'affaires du numérique fondés sur l'économie de l'attention", a précisé l'instance un communiqué. Et elle continuera par ailleurs à veiller à "l'équité en matière d'accès à Internet fixe et mobile, à la qualité et résilience des réseaux, et à l'accompagnement de la fermeture de certains réseaux (cuivre, 2G, 3G)".