Les aides à la presse toujours mal ciblées

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Le système des aides à la presse, qui représentent 1,2 milliard d'euros par an, est victime de "dysfonctionnements" et son ciblage est "discutable", selon un rapport présenté mercredi à la Commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale. Dans son introduction, l'auteur Michel Françaix, député PS de l'Oise, appelle de ses vœux une réforme du système d'aides à la presse". Selon lui "les défauts de la politique de soutien publique à la presse, demeurent, à commencer par son absence de ciblage sur les titres d'information politique générale (IPG) et sur les investissements d'avenir".M. Françaix rappelle que "le ciblage sur les titres d'IPG concerne moins d'un tiers de l'effort financier de l'État", alors que les aides à l'investissement ne représentent que 33,5 millions d'euros. Le rapport évoque "des aides scandaleusement non ciblées sur la presse citoyenne", dressant le palmarès des plus gros bénéficiaires d'aides directes et postales. Hormis la presse quotidienne nationale, le document rapporte que Télérama (Groupe Le Monde) perçoit à lui seul 9,5 millions d'euros, et Télé 7 Jours et Paris Match (tous deux du groupe Lagardère) respectivement 7,3 et 5,3 millions. Ces chiffres sont comparés aux quatre millions d'euros d'aides à la modernisation que doivent se partager les 29.000 "diffuseurs" (kiosques et points de vente).


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