30 millions d’euros d’aides à « brève échéance » pour les éditeurs de presse
Dans un communiqué commun au ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, au ministère délégué chargé des Comptes publics et au ministère de la Culture, le Gouvernement a annoncé mardi soir une aide de 30 millions d’euros aux éditeurs de presse les plus touchés par l’augmentation de certains de ses coûts de production. Celle-ci remettant « en cause la capacité de la presse à remplir sa mission essentielle d’information du public qui contribue à l’objectif à valeur constitutionnelle de pluralisme », pointe le texte qui rappelle notamment que face à ces surcoûts, des éditeurs ont pu être contraints de réduire la pagination de leurs publications et même supprimer la parution de numéros spéciaux et hors-série.
Prévue pour être mis en place « à brève échéance », ce soutien qui demeure « exceptionnel » sera tout de même soumis au fait que les éditeurs potentiellement concernés publient des titres dont les publications sont reconnues par la commission paritaire des agences de presse et des publications (CPPAP). L’aide ciblera ainsi « les acteurs dont la situation économique est particulièrement affectée par les conséquences de la guerre en Ukraine » et se traduira par « une prise en charge partielle, pour les éditeurs les plus fragilisés, de l’augmentation de certains coûts de production », explique le communiqué. Cette enveloppe de 30 millions d’euros sera notamment financée par des crédits destinés au secteur de la presse « qui n’ont pas été consommés dans le cadre du plan de relance et par 5 millions d’euros ouverts en loi de finances rectificative à la suite d’un amendement du député Denis Masséglia », insiste-t-il, et s’inscrira dans « l’encadrement temporaire en matière d’aides d’État qui permet de verser des aides de montant limité aux entreprises touchées par la crise actuelle ».