Caroline Andrieux (Roc Eclerc) : "Y penser, ce n’est pas mourir"

Caroline Andrieux, directrice communication et marketing de Funecap Groupe
(© Yves Forestier)

Roc Eclerc, marque du funéraire en France (groupe Funecap) dévoile une nouveau chapitre de son histoire avec W&Cie. Nouvelle identité de marque, nouvelle signature et campagne. Caroline Andrieux, directrice communication et marketing de Funecap Groupe nous en dévoile la genèse.

1) C'est une évolution complète que vous opérez sur la marque : pourquoi ?

Caroline Andrieux : notre signature évolue et c'est désormais : "Roc Eclerc. Là, pour vous" et non plus "C’est clair, c’est Roc Eclerc". Toutefois, la promesse de Roc Eclerc reste, quant à elle, inchangée. Avec cette nouvelle signature, nous souhaitons justement montrer au grand public ce qu’est Roc Eclerc, et la mission qui anime nos équipes depuis de nombreuses années : accompagner les familles dans la dignité, les conseiller et les soutenir. En somme, être là, pour elles. Autrement dit, c’est un changement important, mais ce n’est pas une révolution. Cette signature met en lumière ce qui est déjà une réalité sur le terrain en interne. Nous avons décidé d’accompagner cette évolution d’un changement d’identité visuelle. D’abord, pour le logo, nous avons décidé de garder l’ange, mais nous avons redynamisé ses formes et ravivé ses couleurs. Et Roc Eclerc Prévoyance devient Roc Prévoyance Obsèques, pour rendre notre offre plus compréhensible et lisible. Nous lançons aussi une nouvelle campagne publicitaire, avec un premier film à l’antenne depuis aujourd’hui, dans lequel nous revenons à ce cœur de mission : être présents, au service des familles. En l’occurrence, au moment de prévoir avec elles leurs obsèques, en les aidant à les organiser à l’avance et à trouver la meilleure solution de financement, avec les contrats de prévoyance proposés par Roc Prévoyance Obsèques.

2) N’est-ce pas un "peu" effrayant de proposer un abonnement pour ses obsèques ? Même si on en comprend bien les raisons…

Caroline Andrieux : votre réaction est intéressante car elle pointe du doigt un des phénomènes de société à l’origine de ce premier film : en France, dans 70% des cas, rien n’a été prévu pour les obsèques. Pourtant, la sécularisation de la société met les familles et les individus devant des choix nouveaux. Auparavant, l’institution religieuse – quelle que soit la confession de la personne défunte – encadrait largement le choix des familles concernant l’inhumation, la nature ou le format de la cérémonie. Aujourd’hui, les familles choisissent très souvent elles-mêmes – et trop souvent dans l’urgence – entre inhumation et crémation, mais aussi le type d’hommage ou de cérémonie à organiser. Anticiper ses obsèques permet alors d’informer ses proches de ses propres volontés, de les libérer de toute prise de décision difficile, et aussi, de les soulager des questions de financement. Notre campagne publicitaire ose aborder ces évolutions. Certes, cela peut faire peur de parler de prévoyance obsèques, ou de la mort en général… Mais nous prenons le parti d’évoquer frontalement ce sujet aussi important que délicat, un sujet universel et crucial. Nous voulons contribuer à libérer la parole sur la mort : y penser, ce n’est pas mourir. Et dans cette démarche, nous voulons revendiquer notre statut de marque "problem solver". Les obsèques soulèvent en effet des questions, pas seulement logistiques, auxquelles nous apportons des réponses au quotidien. Cette dimension servicielle devient de plus en plus cruciale : notre proximité avec les familles nous permet de penser le sujet de la mort et des obsèques dans leur ensemble, de les aider à aborder ce sujet et à trouver les bonnes solutions, au-delà des simples aspects logistiques. Car les familles nous attendent ! Pour 82% des Français, l’opérateur funéraire joue en effet un rôle fondamental au moment des obsèques. C’est pourquoi nous voulons mettre en lumière l’accompagnement proposé aux familles, la réponse à leur besoin le plus fort et le plus immédiat : une présence. C’est bien cet accompagnement, ressenti au quotidien par les familles qui franchissent la porte de nos 350 agences, que nous souhaitions mettre en avant dans cette campagne.

3) Votre campagne montre des obsèques de « people »... Avec celles de Johnny, notamment. Pour quelles raisons avez-vous suivi cet axe créatif proposé par votre agence ?

Caroline Andrieux : dans notre premier film en cours de diffusion, vous avez raison, la première partie contient des images d’archives TV d’obsèques de célébrités : Johnny Hallyday en effet, mais aussi Jean-Paul Belmondo. Ces images nous touchent : elles montrent les cortèges, la garde républicaine, des foules émues aux larmes… Ces moments forts ont réuni beaucoup de Français, qui ont suivi ces obsèques bien organisées à l’avance, au millimètre près. Et une belle cérémonie, un beau moment d’hommage, c’est essentiel pour commencer le travail de deuil. Avec W&Cie, nous avons choisi de montrer ces images connues de tous pour sensibiliser le plus grand nombre sur l’importance de la prévoyance obsèques. Car organiser et financer ses propres obsèques à l’avance, c’est dispenser ses proches d’avoir à la fois à faire dans l’urgence des choix souvent difficiles, et à se poser la question du financement, à un moment où ils seront bouleversés.

4) C'est la première séquence, y en aura-t-il d'autres ?

Caroline Andrieux : d’autres choses se préparent en effet, mais il faudra attendre septembre… La campagne publicitaire ne s’arrêtera pas à ce premier film sorti aujourd’hui. Nous accompagnons les familles avant, pendant et après les obsèques, avec des services adaptés à leurs besoins en constante évolution, et des équipes présentes à leurs côtés. À partir de septembre, nous en dirons encore plus sur notre manière d’être "là, pour vous"…

5) Pour quelles raisons avez-vous choisi de communiquer maintenant, en ce tout début d'été ?

Caroline Andrieux : cette nouvelle campagne sort à un moment important de l’histoire de la marque Roc Eclerc, en termes de réorientation de son identité. Mais cette communication s’échelonnera sur plusieurs mois, et se poursuivra donc après l’été !

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