Obvy veut faire du pitch une discipline sportive
La startup bordelaise Obvy a développé un moyen de paiement pour sécuriser les paiements entre particuliers sur les plateformes de petites annonces. Avec la multiplication des concours de pitchs, la fintech veut, à l’instar de l’e-sport, faire de la discipline une pratique à la frontière du sportif et démocratiser le port de maillots arborant les partenaires et accompagnateurs des startups. Ces joutes verbales sont un terrain de communication à fort potentiel pour les différentes structures qui peuvent témoigner de leur soutien aux jeunes pousses. De nombreuses manifestations nationales et internationales Fundtruck, Coupe de France de la French Tech, Challenges Vivatech (Publicis & Les Echos), Digital InPulse (Huawei)… Les concours de pitches se multiplient et créent l’enthousiasme. Qu’il s’agisse des grands groupes, des GAFA, des PME, ou des institutions publics, un grand nombre d’acteurs mettent sur pieds des concours de startups permettant d’apporté visibilité, notoriété et crédibilité aux nouveaux acteurs de l’écosystème innovant. Ces événements, bien souvent médiatisés, sont une vitrine pour les organisateurs et les participants. Ces opérations séduction peuvent générer des coûts financiers pour les startups participantes alors que ces dernières pourraient, de manière simple, profiter de ces manifestations pour faire rayonner l’image de structures auxquelles elles sont associées (financeurs, partenaires commerciaux, accompagnateurs, incubateurs, pépinières, accélérateurs, chambres du commerce…).
Les pitchers un jour aux JO ?
Alors que les discussions pour l’intégration de l’e-sport aux Jeux Olympiques sont sur la table, les concours de pitchs sont encore loin d’être concernés. Toutefois, le champ sémantique utilisé par les organisateurs se rapproche bien souvent de celui du sport (entraînement, joute, ring…). Obvy a donc souhaité mettre en avant le potentiel de communication que les entrepreneurs pourraient valoriser, notamment lorsqu’elles participent aux phases finales des concours, en portant les couleurs des structures desquelles ils sont proches. Plus que le porte-étendard de son projet, l’entrepreneur pourrait fièrement porter les couleurs des entités qui ont participé au succès de la startup. "Un peu comme l’e-sport, les concours de startups ne mobilisent pas au maximum les participants d’un point de vue physique, mais demandent de l’entraînement, de la concentration, du dépassement et des déplacements ! " explique Charles-Henri Gougerot-Duvoisin, PDG d’Obvy "si les startups portaient des maillots arborant les logos de leurs partenaires, et, cerise si le gâteau, si cela permettait de défrayer ne serait-ce qu’un peu les participations, tout le monde en profiterait ! Les entrepreneurs prendraient une réelle dimension d’ambassadeurs alors que les sponsors profiteraient de la visibilité apportée par l’exposition médiatique des participants aux concours. Et si Nike, Adidas, RedBull ou d’autres équipementiers venaient à s’y intéresser, cela pourrait créer une excellente dynamique. Après tout RedBull sponsorise déjà certains événements comme les Startup Weekends, pourquoi pas les pitchers ? ". Les entrepreneurs peuvent devenir les ambassadeurs de structures, mais ont-ils le potentiel de devenir les égéries d’équipementiers ? Lorsque l’on voit l’engouement suscité par les entrepreneurs-stars, cela ne semble plus si étrange.