Monoprix encore plus proche de ses clients avec son nouveau Monop’
Une cafétéria en intérieur, trente places en terrasse pour déguster son croissant et un vélo à remorque, stationné près des caisses pour emporter les courses. Et si les retailers réinventaient la distribution, loin de l’image « usine » et labyrinthes de rayons ?
Etre la nouvelle vitrine du supermarché de proximité
C’est chose faite pour le Groupe Monoprix qui a ouvert hier, un nouveau Monop’ au 102 rue Saint-Dominique dans le 7ème arrondissement, touchant ainsi la barre des 100 adresses en France (77 intégrées, 23 franchisées, 30 sur Paris et 65 sur Paris et intramuros). Objectif premier de cette nouvelle implantation réalisée en partenariat avec le Groupe Casino (avec Moez-Alexandre Zouari, président-directeur général de Prodistribution, partenaire franchisé historique du groupe Casino) :« jouer un rôle sur la proximité, être la vitrine de l’ADN et du savoir-faire de Monoprix et se différencier de la concurrence en proposant plusieurs magasins en un » selon Franck Poncet, directeur commercial, technique et développement de Monoprix. Seconde visée du commerce : s’adapter aux nouveaux modes de snacking des consommateurs avec des services dédiés, notamment au cœur d’un quartier de bouche. « La restauration rapide sur place ou à emporter, tous les Monoprix ne l’ont pas », précise d’ailleurs ce dernier, pointant l’accent sur un besoin de se sentir bien, un peu comme chez-soi... mais en magasin.
350 m² de surface, offrant bacs de légumes, produits d’épicerie, de petit-déjeuner et rayons frigorifiques, viennent ainsi remplacer les locaux d’une ancienne agence bancaire, pour laisser place à des caisses propices aux achats de dernière minute, entre 7h30 et minuit en semaine et jusqu’à 13 heures le dimanche.
Le client au centre de toutes les attentions
« L’humain a plein de paradoxes. Il veut de l’authenticité en se remettant à la cuisine mais il n’y a plus de restaurants comme autrefois. Il veut plus de naturalité sans pour autant refuser la gourmandise. Et a envie d’efficacité sans vouloir renoncer à un lieu émotionnel et convivial. Il est sélectif, tout en cherchant ses produits du quotidien qu’il ne trouve pas ailleurs et chez nos concurrents. Alors, ici, tous ces paradoxes cohabitent », explique Maguelone Paré-Harroch trends, concept & innovation director chez Monoprix, en arpentant les linéaires pour dévoiler coins légumes, apéro (70 références bio), traiteur (plats préparés avec partenariats avec le restauration thailandais Blue Elephant et Rachel's), crèmerie et cave à vin, qui permettront dans l’ensemble, elle l’espère, de faire passer de 15 à 20% le pourcentage de vente en restauration à emporter auprès des clients (28% des ventes se faisant en épicerie avec un total de 60% de produits frais déployés dans l’assortiment actuellement).
Dîner chic improvisé ou snacking du midi, vous l’aurez donc compris, l’enseigne entreprend de satisfaire toutes les envies, autour de pas moins de 6 500 références produits.
Une démarche locale et engagée pour l’environnement
Autre fil rouge de l’enseigne qui a mûri cette implantation pendant près d’un an : penser à son impact environnemental (comme depuis plusieurs années ) en troquant pailles en plastique pour films alimentaires en silicone et couverts en bambou dans son rayon Maison, sans oublier de bannir les plastiques de son coin primeur et de privilégier les emballages en carton recyclable dans tout l’espace de vente. Enfin, à l’heure du réveil des consciences alimentaires, elle laisse la liberté au consommateur de manger bio ou pas, tout en nouant des liens avec des producteurs locaux, un peu partout en France et en Europe (sous certaines normes certifiées). Cela, tout particulièrement du côté crèmerie (Marie-Anne Cantin, Les Nouveaux Fromagers, etc…).
Le pari du digital pour prôner la transparence
Nouveau branding, nouveau design, ce magasin Monop’ fait également le pari d’intégrer des écrans digitaux à son parcours client pensé à 360°, à l’heure où 300 000 utilisateurs sont déjà connectés à l’application Monoprix : de part et d’autres des rayons, des bornes digitales (ScanUp) affichant nutri-score (score SIGA), origine du produit, informations sur les sucres raffinés (ou pas) et histoires de vignobles pour ses vins à partir d’un simple scan d’étiquette (avec Le Petit Ballon), de l’autre, du côté des plats préparés cette fois-ci, des écrans pour inspirer des recettes de cuisine et les ingrédients adaptés pour créer la liste de courses (en collaboration avec la start-up Jow et en complément d’une appli dédiée). « Comme ça, on a plus besoin de faire les courses avec son téléphone dans la main », déclare Maguelone Paré-Harroch. L’urbain débordé peut désormais cuisiner à souhait.
Des partenariats en veux-tu en voilà
Dans cette optique de simplification, l’équipe du projet déploie notamment des services simplifiés pour ses clients, comme par exemple, le « click and collect », le midi, à destination des familles et des écoliers (écoles, lycées) scolarisés à proximité de ce Monop’. Et réfléchit à la mise en place de dispositifs pour paiements dématérialisés. Elle songe par ailleurs à nouer plusieurs partenariats : aussi bien avec Skeat (préparation de la commande sur place), qu’avec Just Eat. « 100 références seront disponibles sur l’application. Ce sera mis en place sur Paris et en province courant novembre », détaille Céline Galland, responsable innovation convenient sur le réseau Monoprix. Du côté des Champs-Elysées en tout cas, l’enseigne propose depuis plusieurs semaines déjà, un service de livraison quasiment sur-mesure et de type « conciergerie » avec échantillons, cartes personnalisées, ou collecte de courses réalisées dans les enseignes à proximité, par des collaborateurs Monoprix (pas de livreurs externes) à domicile. C'est sans oublier la possibilité, sur le trajet retour, que le livreur Monoprix récupère les emballages et produits recyclables pour les orienter vers les filières de recyclage adaptées.
Monoprix à la conquête de l’Ile-de-France
Un réseau qui d’ailleurs, au-delà de cette nouvelle implantation au concept unique qui ambitionne d’accueillir 300 000 clients à l’année, est déjà parti à la conquête de nombreux locaux d’lle-de-France. Après une conquête du marché depuis 2005, ce sont désormais deux autres magasins qui devraient ouvrir d'ici la fin d'année, « en parallèle d’une dizaine d’adresses qui ouvriront, ou seront rénovées, comme par exemple notre flagship rue Saint-Maur d’une surface de 700 m2 d’ici mi-décembre. On espère également que les clients apprécieront notre espace avenue Bugeaud dans le 16ème arrondissement, qui présente un bar à vin. », nous confirme Olivier Rego, directeur général Monop’ au sein du Groupe Monoprix.
Ces projets ambitieux viennent s’ajoutent aux quelques 600 magasins référencés dans l’Hexagone (toutes enseignes confondues du groupe avec Naturalia, Monoprix, Monop’). Remplir son frigo n’est désormais plus une corvée et trouver son rayon approprié, plus vécu comme l'expédition du week-end.