Deezer et la Sacem adoptent le modèle 'Artist-Centric'
"Artist-Centric"...Quand Deezer et la Sacem vont mieux rémunérer les créateurs.
Deezer et la Sacem adoptent le modèle de redistribution dit "Artist-Centric" pour les droits d’auteurs. Il s’agit de la première mise à jour mondiale du modèle depuis l’introduction du streaming il y a plus de quinze ans. Les deux acteurs avaient lancé à l'automne 2323 une étude sur la rémunération plus "équitable" des artistes. Ce modèle "Artist-Centric" vise à mieux récompenser "les artistes et créateurs et leurs communautés de fans engagés et fidèles, en s’assurant que la plateforme valorise la musique que les fans apprécient vraiment. L’introduction de ce modèle alternatif renforce l’objectif commun de Deezer et de la Sacem pour une meilleure rémunération aux créateurs. De plus, cette approche s’appuie sur des mécanismes renforcés pour lutter contre la fraude, préservant ainsi l’intégrité de la consommation des contenus musicaux" précise Deezer dans un communiqué. Les deux organisations sont "convaincues que cette évolution inspirera d’autres acteurs de l’industrie musicale à suivre cet exemple, créant ainsi un écosystème plus durable et équitable pour tous les créateurs". Le modèle initial des plateformes, basé au prorata des écoutes totales (market centric), fait l'objet de vives critiques. Un abonné qui paie environ 12 euros mensuels mais n'écoute pas les artistes dominants, voit la majeure partie de son abonnement filer vers ces chanteurs plus "streamés". Cette logique pénalise les artistes à l'audience moindre, dans des styles moins plébiscités. L'évolution opérée par Deezer permet de "valoriser la vraie musique, en excluant les contenus parasites et en tenant mieux compte de la diversité des esthétiques et des genres appréciés sur la plateforme", a souligné Cécile
Rap-Veber, directrice générale de la Sacem. Le modèle instaure aussi une prime aux vrais professionnels. Ainsi les chansons
des artistes ayant au moins 1.000 streams provenant de 500 abonnés différents chaque mois sont rémunérées deux fois plus par stream que les autres. Des garde-fous sont prévus pour éviter les "comportements frauduleux", comme de faux streams générés artificiellement. Le montant reversé au titre des droits d'auteur n'est pas été précisé. Environ 70% des revenus générés sur
les plateformes de streaming sont reversés sous forme des royalties aux ayants droit, qui les distribuent à leur tour selon des conditions pré-définies. Deezer avait déjà fait évoluer sa rémunération fin 2023 par une collaboration avec le géant Universal Music Group, qui concernait la musique enregistrée, soit une partie des droits. "Chez Deezer, nous innovons en permanence au service de l’industrie musicale, et nous sommes ravis de nous associer à la Sacem pour introduire la première mise à jour mondiale du modèle de rémunération des droits d’auteurs à l’ère du streaming" explique Alexis Lanternier, CEO de Deezer toujours dans le communiqué, "notre modèle garantit qu’une part plus importante de ce que les abonnés paient revient aux artistes qu’ils écoutent, tout en permettant de lutter contre la fraude . Grâce à ce partenariat, nous sommes heureux d’offrir ces avantages clés aux auteurs, compositeurs, et éditeurs représentés par la Sacem".