Casino transfère 61 de ses magasins au groupement Intermarché

Shopping supermarché

Image réalisée avec l'AI Midjourney

Les groupes de distribution Casino et Mousquetaires/Intermarché ont "réalisé la cession" d'une première vague de 61 magasins fin septembre, comme prévu dans l'accord conclu en mai qui permet au premier de réduire son endettement et au second de gonfler ses parts de marché. Les deux groupes ont officialisé lundi l'opération, évoquant une "valeur d'entreprise de 209 millions d'euros y compris stations-service".

Les deux spécialistes de la distribution alimentaire, respectivement septième et troisième acteur du secteur, s'étaient accordés en mai sur une cession de 119 magasins en deux vagues concernant 4.000 salariés, avec une troisième optionnelle d'une soixantaine de magasins. Ils indiquent lundi que les opérations "ont été réalisées le 30 septembre" et que Casino "a encaissé le prix de cession", tandis que Les Mousquetaires ont "déjà pris possession de 58 des 61 points de vente cédés". Pour ce qui concerne les magasins de la seconde vague de transferts, qui doit avoir lieu "à horizon maximum de trois ans", "le groupement Les Mousquetaires a acquis une participation non contrôlante de 49% dans ces points de vente et versé à Casino, le 30 septembre 2023, un premier paiement forfaitaire de 140 millions d'euros", précisent les entreprises. Cette somme sera déduite "du prix définitif calculé sur la base de la valeur de marché des actifs".

Cet accord prévoit en outre une extension de leurs partenariats aux achats, notamment au travers d'un accord d'approvisionnement "auprès des filières marées et boucherie" des Mousquetaires, qui ont la particularité de disposer d'un important réseau de production agroalimentaire. Dans l'immédiat, le passage sous enseigne "Intermarché ou Netto" des 61 premiers magasins est prévu "courant octobre", le temps nécessaire aux travaux de changement d'enseigne. Il est précisé qu'un magasin à Confrançon, dans l'Ain, "fera l'objet d'un transfert ultérieur". Dix hypermarchés sont concernés : trois en Auvergne-Rhône-Alpes (Albertville, Chasse-sur-Rhône, Vals-près-le-Puy), quatre en Bourgogne-Franche-Comté (Besançon, Chalon-sur-Saône, Fontaine-lès-Dijon, Lons-le-Saunier), un en Centre-Val de Loire (Tours La Riche), un dans les Hauts-de-France (Amiens) et un en Nouvelle-Aquitaine (Poitiers). L'opération est un motif d'inquiétude pour les salariés concernés. Ils craignent de connaître de moins bonnes conditions de travail chez Intermarché, après 15 mois de transition où ils conserveront leurs acquis sociaux. Au sein du groupement d'indépendants, la politique sociale dépend en effet de chaque patron de magasin.

À lire aussi

Filtrer par