Les sportives médaillées aux JO de Paris en déficit de notoriété par rapport à leurs ainées
Malgré des Jeux de Paris paritaires et des médaillées olympiques, les sportives connues des Français restent d'ex-championnes comme Laure Manaudou ou Marie-José Pérec loin devant les nouvelles comme Cassandre Beaugrand ou Manon Apithy-Brunet, selon une étude publiée mardi.
Selon cette étude réalisée par OpinionWay pour Sporsora (association interprofessionnelle du sport) sur les "rôles modèles" du sport féminin en France, le trio de tête en termes de notoriété est composé de la nageuse Laure Manaudou (78% des Français connaissent au moins son nom), la triple championne olympique d'athlétisme Marie-José Pérec (72%), et la joueuse de tennis Amélie Mauresmo (69%). Les premières sportives en activité arrivent en 5e et 6e place et sont connues par moins d'un Français sur deux : la footballeuse Wendie Renard (45%) la connaissent) et la judoka Clarisse Agbegnegnou (43%). Bien loin dans cette liste de 18 noms proposés, trois médaillées d'or aux JO de Paris pourtant très médiatisées : la vététiste Pauline Ferrand-Prévot (25%), la triathlète Cassandre Beaugrand (14%) et l'escrimeuse Manon Apithy-Brunet (13%), dans des sports plus confidentiels que le foot.
Retraitées de longue date, mais parfois consultantes TV, Maunaudou et Pérec sont aussi citées comme des "figures incontournables du sport Français", selon cette étude réalisée en partenariat avec la FDJ, qui sponsorise beaucoup le sport féminin. La défenseuse de l'OL Wendie Renard apparait aussi comme la première sportive encore en activité considérée comme jouant "un rôle modèle" de championne, susceptible par exemple de faire naître des vocations. Ces sportives sont connues par le biais des médias généralistes (TV, radio, presse) pour 38% et les réseaux sociaux pour 17%. Interrogés sur le fait de savoir s'ils allaient suivre des évènements de sport féminin en 2025, la moitié des personnes interrogées (52%) a répondu envisager d'en suivre un, en premier l'Euro féminin de foot (23%), puis le Tour de France féminin (20%) suivi des Mondiaux de handball (19%). Cette étude a été réalisée sur 1.000 français de 18 ans et plus, par questionnaire en ligne du 16 au 20 décembre 2024, selon la méthode des quotas.