Soldes d'été 2023 : un premier bilan mitigé

Soldes d'été 2023 : un premier bilan mitigé

Le début du mois d'août a signé la fin des soldes d'été. L'AFP a affiché un premier bilan mitigé "selon les acteurs d'un secteur qui souffre de la baisse du pouvoir d'achat des Français et qui a connu plusieurs faillites de grandes marques". Ainsi, après un mois de soldes, le chiffre d'affaires des commerçants était "globalement en baisse de 1 %* par rapport à celles de 2022". À Paris, le bilan est "mitigé" selon la Chambre du commerce de Paris (CCIP), qui explique que 54 % des commerçants ont enregistré des résultats "supérieurs" ou "égaux" aux soldes de 2022.

Au niveau national, "les deux premières semaines ont bien fonctionné" avant "un ralentissement très net", a observé le cabinet d'Olivia Grégoire, qui attribue ce phénomène notamment à un calendrier de soldes plus tardif dans la saison. Ces soldes étaient "très attendues par les Français et leur ont permis de faire des achats après plusieurs mois à se serrer la ceinture", a réagi la ministre déléguée auprès de l'AFP. Malgré le contexte inflationniste, les Français voient toujours les soldes comme un moyen de faire de bonnes affaires. Selon le directeur général de l'Alliance du commerce, Yohann Petiot, "l'inflation et la contrainte forte de pouvoir d'achat ont redonné cette année de l'intérêt aux soldes pour les consommateurs" - au point que celles-ci donnent au mois de juillet "une très belle performance par rapport à 2022 avec une activité supérieure de 15 % en magasin". 

Pour les entreprises de proximité, le bilan est "assez négatif", a souligné le directeur général du syndicat des indépendants (SDI), Marc Sanchez. Les chiffres provisoires chez les adhérents - plus de 25 000 - indiquent une baisse de fréquentation de 15 à 20 % par rapport à 2022. Selon lui, les soldes ne sont toutefois "pas catastrophiques en tant que telles, les commerçants n'étant pas dans une grande attente" à leur égard. L'AFP clôture son bilan en rappelant que la pandémie, l'inflation et la hausse des charges ont causé, depuis trois ans, des difficultés pour des marques comme Kookaï, Burton of London, Gap France, André, San Marina, etc, pouvant les amener, comme Camaïeu en septembre 2022, jusqu'à la liquidation.

*Selon les chiffres du panel habillement de Retail Int. pour l'Alliance du commerce, transmis à l'AFP.

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