Piratage de contenus : baisse de 27% de l’audience illicite entre 2021 et 2023
L’audience illicite globale a baissé de 27% entre 2021 et 2023, selon le bilan annuel 2023 sur la lutte contre le piratage de contenus sportifs et culturels, publié par l’Arcom. En 2023, la consommation illicite de biens culturels et sportifs dématérialisés ne concerne plus que 16 % de la population internaute. Il s’agit d’environ 8,5 millions d’internautes, contre 11,7 millions en 2021. Les mesures de blocages ont largement contribué à cette diminution, notamment pour le streaming et le téléchargement direct. Entre le 1er octobre 2022 et le 31 décembre 2023, l’Arcom a procédé au blocage de 594 noms de domaine. “Les demandes émanent à ce jour des ayants droit des secteurs de l’audiovisuel et du cinéma, des arts graphiques et plastiques et de l’édition scientifique”, précise le rapport.
À l’inverse, l’étude dévoile une légère progression du live streaming qui peut s’expliquer par le développement de nouveaux modes de diffusion comme la télévision par internet (IPTV) ou le recours aux réseaux sociaux pour partager des liens vers des contenus illicites. Près de 32 % des internautes ont recours aux réseaux sociaux pour identifier et accéder à des services illicites. Le sport est notamment impacté. D’après le baromètre du sport, près de 27 % des utilisateurs de live streaming illicite a été confronté personnellement à un blocage de l’Arcom. Ils sont près de 47 % des contrevenants bloqués à abandonner leurs pratiques ou avoir souscrit à une offre légale.
Une baisse de 30 % d’audience visée en 2023
Pour l'instant, l'Arcom estime à 525 le nombre de sites et services considérés respectueux des droits de propriété intellectuelle. Parmi eux, se trouvent 165 services de vidéo à la demande, 85 services de TV rattrapage. Une baisse de l’audience de 30 % des services contrefaisants est visée en 2023. L’impact reste toujours plus nuancé pour certains services présentant une forte réplication tels que wawacity, zone-annuaire ou zone-telechargement.
“Il apparaît nécessaire de s’appuyer à l’avenir sur une collaboration constructive entre les titulaires de droits et les intermédiaires les plus vertueux, dans une logique d’accord volontaire, pour renforcer la lutte contre le piratage”, souligne l’Arcom qui fait, entre autres, référence aux fournisseurs de VPN, de DNS alternatifs et des FAI.