Luxe : les Français dépensent entre 500 et 2500 €

YouGov, la société internationale de sondages et d'étude de marché basée sur Internet, publie une nouvelle étude sur le secteur du Luxe. Un document réalisé au cours du mois de février analysant les sommes dépenses par les consommateurs âgés de plus de 18 ans l'an dernier, ainsi que sur leurs intentions d'achat au cours des 12 prochains mois. 

S'il y a bien un marché qui résiste à la crise sanitaire, c'est bien le luxe. Comme l'indique en effet YouGov dans une nouvelle étude réalisée au mois de février, la population continue de se tourner vers des biens de grande valeur. Ces 12 derniers mois d'ailleurs, elle en aura beaucoup consommé ;  soit dans le cadre d'un achat personnel, soit pour faire un cadeau (41% pour eux-mêmes, 34% pour les autres). Des "petites attentions" fort coûteuses malgré le souhait général de la population de faire des économies en cette période complexe, puisque bon nombre de répondants auront dépensé entre 500 et 2500 euros pour se procurer ce type d'articles au cours de l'année passée  (28%  contre 8% de la moyenne nationale). A noter que, de façon majoritaire, ce sont les hommes de plus de 25 ans (contre 32% de la population nationale) qui se tournent vers ces produits.

Montres, bracelets, vêtements dans le top des ventes

Parmi les objets les plus plébiscités par les Français, les montres, symboles du savoir-faire horloger français (13% contre 7% de la moyenne), les bijoux (bracelets) choisis à 10% contre 5% de la moyenne, ou encore les vêtements de haute-couture (9% contre 3%). Des  biens que YouGov aura notamment recensés sous plusieurs marques : Marc Jacobs (16% contre 10% de la moyenne), Fendi (12% contre 7%) et Chaumet Paris (14% contre 10%). 

Les élixirs de luxe ont leur place sur la table 

Autre catégorie mentionnée par le document, celle des vins et des spiritueux avec une forte consommation de produits des marques Absolut (12% vs 5%), Bacardi (10% vs 4%) et Campari (9% vs 3%). Soit pour un anniversaire, pour se faire plaisir à soi-même, ou encore" comme ça", pour le plaisir de consommer mais sans raison particulière ayant motivé l'achat.

Mais au fond, pourquoi se tourner exclusivement vers le Luxe ?

Si la consommation de produits de luxe fait des envieux et qu'ils ne sont pas toujours abordables, c'est parce que celles et ceux qui s'y tournent, considèrent payer plus cher pour bénéficier d'une meilleure qualité (18% contre 5%). D'autres en revanche, n'ouvriront le porte monnaie que pour célébrer des occasions, faire des cadeaux et récompenser autrui (19% contre 6%). Enfin, acheter ce genre de produits procure chez d'autres, un sentiment de bien-être (14 % contre 5% de la population nationale). Qu'en déduire alors ? Que la crise ne semble pas particulièrement impacter ce secteur en matière d'intentions d'achats et que les préoccupations majeures de la clientèle restent, le choix d'une qualité supérieure voire certifiée par la marque propre, et l'authenticité d'un produit, principalement pour se démarquer des autres ou de son quotidien.

De quoi donner quelques pistes aux annonceurs au cours des mois à venir et encore mieux répondre aux attentes des consommateurs exigeants. En effet, celles et ceux qui ont consommé ce type de produits de valeur au cours des 12 derniers mois, sont fortement susceptibles d'en consommer à nouveau dans les 12 prochains mois (encore). "En synthèse, on voit que les marques de luxe traditionnelles (Dior, Hermès, Chanel) sont encore celles qui génèrent une meilleure impression auprès des intentionnistes luxe. En parallèle, l’achat d’articles de luxe reste lié à une occasion spécifique et le fait de faire particulièrement plaisir pour un cadeau, à soi-même ou à quelqu’un d’autre. Il sera intéressant de regarder l’évolution de ces modes de consommation d’ici plusieurs mois. Le fait de ne pas avoir la possibilité de consommer de loisir du fait de la pandémie actuelle va-t-il favoriser une orientation des achats « plaisir » vers le luxe ?", explique notamment Marion Peloux, new Business asociate director chez YouGov. 

Méthodologie : étude réalisée en février 2021 sur la base de 553 personnes interrogées.