Le climat au sein des agences de publicité est plus serein, selon Les Lionnes et l'AACC
L’Association des Agences-Conseils en Communication (AACC) et le collectif Les Lionnes dévoilent les résultats de la 2ème consultation du baromètre du harcèlement sexiste, sexuel et moral dans l’industrie publicitaire. Celle-ci a été menée par OpinionWay auprès de plus de 1 150 répondants travaillant dans la communication ou y ayant travaillé au cours des trois dernières années. Cette consultation a été réalisée entre le 3 mars et le 24 avril 2023.
Selon l'AACC et Les Lionnes, le climat en agence "s'est amélioré". La tendance est positive : 58 % des personnes ayant répondu au questionnaire et travaillant toujours dans le secteur estiment que le climat y est "serein". Pour 30 %, le climat, "neutre", va dépendre des managers. 5 % estime que l'ambiance est "inquiétant".
Le climat semble majoritairement serein, mais qu'en est-il de la prise de conscience sur l’égalité femmes-hommes en agence ? Selon le baromètre, elle a progressé depuis 2021. 83 % des répondants estiment que le sujet de l’égalité et de la parité entre les hommes et les femmes est désormais "traité de manière importante ou prioritaire" au sein de leur agence (+ 9 pts). Pour 17 % des gens, le sujet semble traité de manière secondaire, voire pas traité du tout.
Et la rémunération en agence ? Pour 39 %, l'égalité de rémunération entre les femmes et les hommes est appliquée au sein de l'agence. 21 % pensent le contraire.
Les personnes travaillant en agence sont de moins en moins nombreuses à considérer que les hommes sont favorisés par rapport aux femmes pour l’accès aux postes à responsabilité (29 %) et l’évolution de carrière (27%).
Pour 38 % des répondants, le fait d'avoir des enfants n'est "pas du tout" pénalisant dans leur carrière - or, pour 10 %, c'est très contraignant. Les agences semblent davantage proposer des dispositifs pour trouver un équilibre entre vie professionnelle et personnelle, que ce soit en continuant à démocratiser le télétravail (85 %) ou par la possibilité de prendre des jours de congés spéciaux (80 %).
Qu'en est-il du harcèlement moral en agence ? 36 % n'en ont jamais été témoins, pour 29 % "oui, dans d'autres agences", et 17 % ne sauraient pas déterminer s'ils ont assisté à une scène de harcèlement moral ou non.
Le harcèlement sexuel d'ambiance (une situation où une personne est témoin de provocations ou de blagues vulgaires, NDLR) : 55 % n'en ont jamais été témoins - 31 % de témoignent avoir vécu ce scénario.
Côté harcèlement sexuel, l'étude révèle 74 % non-témoins contre 16 % de témoins.
46 % n'a jamais été témoin de sexisme en agence, 41 % si.
Pour les témoins d'harcèlement moral, ont-ils signalés les faits ? Pour 27 % "certains oui, d'autres non", pour 43% non et 28% oui. Ceux qui n'ont pas signalés les faits n'étaient majoritairement pas sûrs d'avoir "tous les éléments pour juger" (49%).
Les personnes ayant signalé les faits l'ont fait auprès d'un supérieur (38 %), d'un collègue (37 %) ou la direction (29 %).
Les responsables des agissements étaient majoritairement des manageurs direct (44 %), un membre de la rédaction (30 %) ou un collaborateur (25 %).
Enfin, le baromètre indique qu'il faudrait mettre davantage l'accent sur la sensibilisation des risques psycho-sociaux - 41 % des répondants n'ont jamais participé à une formation sur le sujet, mais aimerait. 44 % y a déjà participé, tandis que 14 % ne souhaite pas y participer.