9 Français sur 10 pratiquent le « faire soi-même »

Consommer responsable passe aussi par la création maison, ou par le "faire soi-même", plus communément appelé "Do It Yourself" en anglais. Une tendance pratiquée par plus de 9 français sur dix aujourd'hui, selon une étude de I Make, site de fournitures pour réaliser ses créations soi-même (50 000 références produits et fournitures).

À l’occasion de la 1ère édition de la Semaine du DIY, qui se tient jusqu'au 10 novembre, I Make, site de fournitures pour tout faire soi-même, dévoile une étude sur la confection à domicile qui a connu un véritable boom pendant la première période de confinement en France. Selon ce document en effet, les consommateurs avides de transparence, seraient devenus des "consomm'acteurs encore plus artistes et bricoleurs qu'auparavant. Mais à quelle fréquence s'y mettent-ils ? Et autour de quelles activités en particulier ? Enfin, quel budget y consacrent-ils ? Si pour l'heure ils sont 96% à pratiquer le DIY, 43% le pratiquent régulièrement et 18% se montrent encore plus assidus en la matière (soit très régulièrement).

Les Français ont l'esprit créatif

Au delà de pratiquer la cuisine, les habitants de l'Hexagone seraient devenus friands de bricolage (top 2), de jardinage (3 ème position), adeptes de la réparation d'objets (4), mais aussi amateurs de décoration d'intérieur (5). Enfin, ils apprécieraient peindre, dessiner, colorier (6) et même, trouver des alternatives aux produits de grande surface au travers de la confection de leurs propres recettes. Cela notamment en matière de produits ménagers (7). Enfin, les activités créatives se classent en 8ème position, juste devant la couture et le tricot, puis la fabrication, sinon la transformation d'objets (9 et 10 ème place). Un résultat qui concorde avec la montée de l'"upcycling " pour pallier à la production de déchets et le souhait d'offrir une seconde ou une troisième vie aux biens de consommation (seconde main également, par exemple). Et au souhait de contribuer, à plus large échelle, à la production de références Made in France (depuis le confinement là encore). 

Côté budget, cet amour de la création peut coûter jusqu'à 100 euros en moyenne (pour les budgets les plus élevés, mais seulement pour 5% d'entre les sondés, contre 56% qui eux, dépensent aux alentours de 20 euros par mois. Quant aux réfractaires, qui pratiquent peu (35%) voire pas du tout (4%),il est difficile de les convaincre de s'y mettre. La raison est simple : ces derniers sont freinés par le temps et le manque d'organisation, ou ne parviennent pas à trouver les bons outils ou les bonnes techniques pour aller au bout de leurs projets créatifs (17%). Des références qui incluent de nombreux artisanats, comme par exemple l'habitat et la décoration, l'art du fil avec la couture, la peinture et le dessin, mais aussi la confection de bijoux et de perles. Enfin, la cosmétique et l'entretien maison, la cuisine créative, les activité enfants. Et pour finir, l'art du papier, l'art floral et tout ce qui touche au jardin. Mais ce n'est pas tout : en plus de ces deux critères, apparait aussi celui du manque de moyens financiers.

le DIY pour faire des économies

Comme évoqué précédemment, si les consommateurs apprécient le DIY, c'est parce qu'il permet de faire des économies (première raison évoquée par les Français soit 49%). Le succès de cette pratique est également lié aux enjeux environnementaux. Là encore, 2 sondés sur 5 affirment  « faire eux-mêmes » car ils souhaitent changer leur manière de consommer. Aussi pour 37% d'entre eux, cette action contribue à mieux protéger la planète. Enfin, 38% s'y adonnent car cela leur permet de s'assurer de la composition des produits qu'ils choisissent et consomment ensuite. L'on peut ainsi réaliser ses propres produits de toilette à moindre coût pour en avoir plus longtemps à la maison, ne pas avoir à payer systématiquement le sur-emballage et renoncer, en parallèle, à l'usage unique de ces derniers. Toujours est-il que si la pratique du « faire soi-même » est dans l’air du temps, cela représente bien plus qu'une simple mode: 41% des français souhaitant modifier leur façon de consommer et à l’avenir davantage faire eux-mêmes plutôt qu’acheter et 72% à affirmer qu’à l’avenir ils souhaitent réparer plutôt que de jeter. 

Méthodologie :  sondage Toluna pour I Make, réalisé le 22 octobre 2020 auprès de 1 037 répondants représentatifs de la population française.