51% des influenceurs davantage sollicités par les marques

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Reech, entreprise spécialisée dans le marketing d’influence, publie les résultats de sa 5ème édition annuelle du secteur de l'influence. Un document dans lequel on apprend que 51% des influenceurs, également appelés "créateurs de contenus", ont davantage été sollicités par les marques en 2020 que l'an dernier. Et ce, principalement dans le cadre de partenariats. 

Il faudra être sur les réseaux sociaux en 2021 pour faire des affaires et signer des contrats avec des marques. En effet, alors que la France compte environ 150 000 influenceurs, parmi lesquels 67% préfèrent qu'on les qualifie par le terme de “créateur de contenu”, ils pourraient être le double dans les années à venir.

Les annonceurs ayant trouvé un canal phare pour communiquer avec leurs cibles (bien souvent des Millennials), ces derniers sont de plus en plus nombreux à faire appel à eux pour qu'ils communiquent sur leurs actualités produits auprès de leurs cercles et les engagent. Reech souligne à ce titre que 51% des influenceurs ont reçu plus de demandes de partenariat en 2020 qu’en 2019 et 47% constatent que les marques les sollicitent davantage en direct. Preuve que le marketing d’influence a le vent en poupe ! Aussi, comme en 2019, 81% des créateurs ont effectué au moins un partenariat cette année. Enfin, la moyenne de la rémunération des partenariats est en hausse de 15%. Un phénomène que le fondateur de Reech, Guillaume Doki-Thonon explique par la volonté des marques à réagir face à la crise sanitaire pour “ continuer à communiquer et rester proches de leurs consommateurs. Cette situation a levé les freins qu’elles avaient à l’égard du Marketing d’influence. Celles qui ne faisaient pas d’influence se sont lancées et celles qui étaient coutumières de cette stratégie, se sont parfois équipées d’une technologie d’influence pour se passer de leur partenaire et solliciter les influenceurs en direct.”

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Aussi, parmi les profils les plus sujets à évoluer dans le secteur de l'influence, Reech note également une majorité de femmes, âgées en moyenne de 30 (contre 29 ans en 2019). Sont également très évoqués les contenus lifestyle (87%), liés aux grandes causes sociales (10%). De son côté l'entrepreneuriat (5%) connait une progression par rapport à l'an dernier. Enfin, si bon nombre de profils se sont professionnalisés, ayant pris connaissance de pratiques plus transparentes, seuls 15% des sondés exercent à temps plein. Et seuls 6% d'entre eux  gagnent plus de 20 000€ par an grâce à cette activité. Autre cas de figure, les salariés (39%) ont une activité à part, en plus de celle d'influenceur. Mais pourquoi est-on influenceuse ou influenceur au juste ? Peut-on vraiment vivre de ça ? Et que veut-ont partager sur ces plateformes ?

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À cette question Reech donnera une réponse simple : l'envie de partager quelque chose de personnel et de se reconnaître parmi d'autres sur la toile : le partage d'une passion (96%), l'envie de se faire connaître (63%), de promouvoir une activité (60%) ou encore, de gagner de l’argent (58%). “Avec le temps, de nombreux créateurs perçoivent leur activité comme une fondation solide pour entreprendre d’autres projets : entrepreneurial, d’écriture, de collaboration, d’animation de conférences, etc. Le soutien de leur communauté leur donne la motivation voire l’impulsion nécessaire pour explorer de nouvelles pistes professionnelles et partager leurs nouvelles aventures avec leur communauté”précise le co-fondateur de Reech.

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Seuls 4% de partenariats sur TikTok 

Autre volet déployé dans l'étude : la question des plateformes et des usages, autour de laquelle le blog reste tendance. Si son effet "nouveauté, ou "journal intime" est dépassé", il est loin d'être en déclin. Ce dernier reste au contraire dans le top 3 des plateformes préférées des influenceurs. Il est par ailleurs le second  médium le plus concerné par les demandes de partenariat (25%), derrière Instagram (87%). Instagram de son côté, reste le moyen d'expression de prédilection (93%), juste devant Facebook (31%), le blog (25%) et YouTube (17%).

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Quant à Twitter, moins utilisé, il reste tout de même dans la course (14%). Se sont aussi largement démocratisées les stories, de façon quotidienne, y compris chez les annonceurs avec 60% d’utilisation pour les sondages et 48% pour les stories questions. Le format Reels lui, aura de son côté déjà convaincu 28% des créateurs. Enfin, TikTok, réseau des plus jeunes, se positionne en 7ème place mais ne concerne (encore) que 4% des demandes de partenariat des marques. Pour autant, 60% de créateurs ont déjà participé à une collaboration de cette nature (vlog, post, live, podcast). Une tendance que l’on observe surtout chez les créateurs soutenus par une communauté de plus de 20 000 abonnés (70%).

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Amplifier les contenus, c'est possible 

Pour aller plus loin, l'étude mettra également en lumière l’amplification, soit la possibilité pour une marque de faire de l’achat média directement sur le contenu et au nom du créateur, permettant alors aux marques de cibler une audience plus large et d’augmenter la portée du contenu réalisé par ce même créateur. Parmi celles et ceux en ayant effectué en 2020 justement, 45% auront déjà pratiqué cette amplification, contre 2% y étant opposés. En effet, les créateurs se montrent favorables à l’amplification à condition  que les marques assurent toute la transparence sur les contenus qu’elles amplifient en leur nom (73%) et que leur rémunération soit adaptée (62%). Sans compter le fait que certains apprécient avoir carte blanche de la part de l'annonceur et non d'avoir à suivre une feuille de route pré-dictée ; élément que mettra d'ailleurs en avant la charte de l'influence, nouvellement lancée par le Syndicat du Conseil en Relations Publics.

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La crise a changé l'influence

Quand à la crise sanitaire, elle aura eu pour conséquence de nombreux changements éditoriaux sur ces plateformes. 2 créateurs sur 3 ont changé leurs pratiques avec la crise du Covid-19 (nouveaux sujets, nouvelles plateformes, type de publication proposé, etc). Ils sont aussi 35% à avoir augmenté le rythme de publication et estiment ( 57%) avoir interagit davantage avec leur communauté. Autre chiffre : 50% d’entre eux estiment avoir agrandi leur communauté du fait de la crise. Par ailleurs si la thématique voyage en a pâti, avec le ralentissement du tourisme et de l'événementiel, ils sont, en 2020, 36% des créateurs à vouloir toujours en parler (39% en 2019). L'intérêt pour la mode en revanche est en baisse et passe de 48% à 42%. 

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refuser, il vous sera permiS

Enfin, tout ne sera pas rose, ni lisse, comme les filtres Instagram dans le monde de l'influence. 3 créateurs sur 4 indiquent en effet avoir au moins refusé un partenariat de marque au cours de l'année. 55% évoque par exemple une incompatibilité avec leurs valeurs (environnement à 45%, règles de transparence à 42%, cause animale à 22%). Pour d'autres (65%), le créateur n’aimait pas ou ne croyait pas en l’entreprise ou son produit pour pouvoir le mettre en avant via son compte. Dernier point : le fait que la réputation de la marque soit un motif de refus pour 24% des interrogés lors de la prise de contact. Preuve que les marques ne sont pas les seules à décider de leurs communications et dépendent pour beaucoup, de ces influenceuses et influenceurs. À l'inverse, bon nombre d'influenceurs ne sont pas rémunérés lorsqu'il s'agit de partenariats d'intérêt public. Mais il y a tout de même une bonne nouvelle puisque 88% des créateurs sont satisfaits de leurs partenariats avec les marques. En conclusion, il y a de quoi réaliser une bonne campagne d'influence lorsque tous les critères sont réunis et les règles respectées, y compris le budget initial. Tant du côté des marques plus sélectives dans le choix de leur partenaires, que des créateurs de contenus qui se professionnalisent et deviennent de plus en plus sérieux et transparents, tout en faisant preuve d'authenticité pour se démarquer de la concurrence.

Méthodologie : Sondage réalisé auprès de plus de 1400 influenceurs couplé à la data issue de Reech Influence Cloud, Reech a également cherché à savoir comment la crise a impacté l’activité des influenceurs, ce qu'ils pensent de l'amplification de leurs contenus, pourquoi Instagram reste leur réseau préféré et quelles sont les marques qui ont eu le plus recours aux influenceurs. octobre-novembre 2020.

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