Utopie philanthropique

Photo édito

Vous l'avez peut-être vu passer sans  y faire attention. Mais non, je ne parle pas de notre nouveau Premier ministre mais d'une info sur  l’agence australienne AAP. C’est une agence de presse et elle a été rachetée par des philanthropes. Pour ceux qui auraient oublié la définition, un philanthrope est une personne qui "s’occupe d’améliorer la condition matérielle et morale des hommes", selon le Larousse qui ajoute : "qui agit de façon désintéressée". Autant dire que ça va les changer dans l’agence en question dont le précédent propriétaire était Rupert Murdoch, qui me semble être à l’exact opposé de cette définition. Il faut reconnaître qu’il est loin d’être le seul. C’est dommage d’ailleurs, parce qu’on aurait bien besoin de philanthropes en ce moment pour sauver les médias. Pas un jour sans qu’on annonce des restructurations, licenciements et autres dépôts de bilan dans ce secteur dont on a loué l’utilité au plus profond du confinement. Fluide essentiel de l’information, rempart contre les fausses nouvelles, qu’est-ce qu’on n’a pas dit sur ces formidables médias. Oui, mais voilà, c’est fini et sauf en Australie, les utopies s’envolent. Les fausses nouvelles aussi. On en fait même des instruments de communication à l’image d’Extension Rebellion qui a fait croire qu’un fonds de pension suédois allait cesser d’investir dans les énergies fossiles. Pour la bonne cause, donc. Comme si les fake news étaient comme le cholestérol : il y aurait les mauvaises et les bonnes. Sauf qu'elles font toutes des dégâts.

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