Urgences
Lundi 23 H 35, un communiqué du groupe Publicis dans ma boîte mail. Emmanuel Macron a terminé son intervention télévisée à peine 3 heures auparavant que déjà Arthur Sadoun annonce à ses salariés et au monde qu’il accorde une prime aux moins payés d’entre eux (des salariés, pas du monde). Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de gilets jaunes chez Publicis, par contre il y en avait un certain nombre devant le 133 avenue des Champs Élysées dont certains n’ont pas résisté à briser les vitrines. C’est dire qu’Arthur est en première ligne au sens le plus littéral du terme. Quelles que soient les raisons qui l’on conduit à prendre cette décision – dont la rapidité constitue peut-être un record digne d’être inscrit au Guinness — on ne peut que saluer cette inclusion du monde de publicité dans la « vraie » vie. J’écris cet édito de la riante station de Samoëns où se tenait cette semaine le Cristal MAD (oui, vous pouvez m’envier), un superbe événement au cours duquel s’est notamment posée la question de l’acceptation de la publicité par la société. Question cruciale à laquelle chacun – agences, annonceurs, médias — a tenté de répondre. Avec des solutions différentes mais au fond, une seule conviction : celle que la pub doit retrouver sa capacité à être utile, belle et efficace. Pour tous. Et ça aussi c’est urgent.