Le nouveau rien
En Italie, le livre que se vend le mieux en ce moment s’appelle "Pourquoi Salvini mérite confiance, respect et admiration" et il ne comporte que des pages blanches. J’adore cette histoire. Parce que j’exècre ce que représentent Matteo Salvini et ses équivalents dans le monde, y compris et surtout chez nous. Mais aussi parce que j’ai l’impression que le rien est le nouveau cool, comme on dit quand on est branché (oui je sais, « branché » n’est pas très hype, mais bon hein, c’est compliqué). D’ailleurs, Rien, c’est le titre d’un bouquin que vend depuis quelques jours une enseigne culturelle pour les gens qui répondent par ce mot (rien, essayez de suivre un peu) quand on leur demande ce qu’ils veulent pour Noël. Il y a des chances que ce livre fasse un tabac dans les classements de cette fin d’année. Ce qui serait somme toute, assez logique compte tenu du fait que nous avons eu parfois la sensation cette année, de pouvoir toucher ce rien, tellement il était présent. On pourrait même en faire une adaptation pour les cinémas fermés. Ça pourrait même faire un carton – vide- au box-office. Et puis comme ça, la prochaine fois qu’on nous demandera ce qui ne va pas, on réfléchira avant de répondre : « Non rien ».