Futur antérieur
Cette semaine se tenait à Paris le salon Presse au Futur. Comme son nom l’indique, c’est plutôt la presse qui est concernée. Je ne sais pas à quoi pensaient les fondateurs quand ils ont créé cet événement il y a une douzaine d’années mais à l’époque le futur devait être différent de ce qu’il est maintenant. Là, il va falloir s'accrocher un peu : je veux dire qu’on est dans le futur d’il y a douze ans mais que notre futur d’aujourd’hui présente différemment… Oh laissez tomber. De toute façon, le futur était surtout dans les discours, parce que dans l’assistance - je me compte dedans- le passé était très présent. Logique après tout, quand on parle du futur, autant s’adresser à des gens d’expérience. On a donc devisé pour savoir pourquoi maintenant était ainsi et comment il allait se transformer en après. Et puis, au cours du déjeuner d’honneur, le clou du salon, il y a eu une petite dame très énergique qui est venue faire un petit cours de concordance des temps. Elle s’appelle Michèle Benbunan, elle est patronne de Presstalis et elle a rappelé que chaque réforme, chaque initiative, chaque changement dans ce secteur ultra-régulé qu’est celui de la distribution de la presse, prenait des années dans le meilleur des cas. Et que pendant ce temps-là, il passait le temps. Et que les acheteurs, eux, passaient à autre chose. Et qu’il était peut-être temps de se bouger plus vite si on voulait continuer à avoir un futur. Un ange est passé, tout le monde a applaudi. Et on s’est donné rendez-vous pour l’année prochaine. Demain, quoi.