Distance relative
J’ai passé une partie de la semaine à quatre heures de Paris. Là, normalement vous vous dites : "Génial, il va nous raconter ses vacances à Limoges". J’aurais pu, mais non, j’étais à Tel Aviv et même pas en vacances mais en voyage d’études, si, si. Nous étions une petite troupe de médias, agences, annonceurs, c’est d’ailleurs l’UDA qui était à l’initiative de cette expédition, à la découverte de la start-up nation. La vraie. Je vous raconterai tout cela en détail plus tard (attention, teasing !) mais juste une anecdote, un instant dans ce voyage fait de multiples rencontres. On vient de nous présenter un robot. Enfin son principe de fonctionnement. Il s’appelle Albert et il fait tout ce qui est fastidieux dans le travail d’une agence, avant, pendant et après l’achat. Toute l’assistance est conquise par ce formidable progrès de la technologie. L’un d’entre nous, objecte cependant : "Oui mais Albert ne fonctionne qu’avec les supports 100% digitaux. Que faire avec les médias traditionnels, comme la presse ? ". Et là, le regard du père d’Albert, ex-membre de l’unité d’élite 8200 de l’armée israélienne d’où sortent les meilleurs ingénieurs du pays et peut-être du monde, se voile l’espace d’un instant, signe d’incompréhension totale. Dans cette fraction de seconde, toute la distance entre nos vieux pays et le monde qui se dessine. Beaucoup plus grandes que les 4 000 km d’ici à Israël.