La couleur du jour

Photo édito

Il faudra donc attendre pour faire des affaires. Amazon et quelques autres y ayant consenti, le Black Friday est reporté à date ultérieure. Un moment de sagesse dans ce monde de fou. Au passage, je suggère qu’il y aurait un moyen beaucoup plus simple que d’intenses négociations pour en finir avec cette tradition importée récemment (ce qui jette un sérieux doute sur le fait que ce soit une tradition, mais je m’égare), ce serait de la nommer en français. Vendredi noir, c’est tout de suite moins festif. Ça sent plus la catastrophe que le jour de fête. Enfin, de fête, c’est une façon de voir. Je comprends bien que le commerce ait besoin de se refaire une santé d’urgence, mais il y a peut-être d’autres moyens que de décréter des journées de folie consommatrice. D’autant plus que nous savons tous que les lendemains de fêtes sont difficiles. Tiens, quand nous serons enfin sortis de cette crise, on pourrait décréter un jour à la mémoire des victimes du Covid. Un jour de confinement et de réflexion. Un jour sans consommation pour se souvenir que nous avons accepté de nous enfermer pour sauver l’humanité. De nous rappeler que notre société si forte et technologique est aussi un édifice fragile. Une journée d’humilité et de sagesse dont on déciderait la couleur selon notre humeur.

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