Bonnes nouvelles
Je dois dire que ce n’est pas facile tous les jours. Et en particulier quand je dois écrire cet édito. Je ne me plains pas. Je souligne juste la difficulté de continuer à être léger dans une période qui ne l’est pas. Tous ces matins où la première info que l’on découvre concerne la mort. De célébrités ou d’inconnus, par centaines, par milliers. Ça dure et c’est dur pour tout le monde. C’est peut-être l’une des caractéristiques les plus curieuses de cette crise d’ailleurs. Elle concerne littéralement tout le monde. D’Est en Ouest, du Pôle nord au Pôle sud, l’humanité entière est concernée. Du coup, pas besoin d’expliquer pourquoi ça ne va pas. Mais comment cela évolue, quelles sont les chances que ça s’arrange, ce qui est vrai, ce qui est faux et ce qui est incertain, ça, c’est le boulot des médias. Les télés, les journaux, les radios, les sites d’infos, tout le monde est sur le pont. Je voudrais encore une fois souligner la qualité du travail qui est fourni et rappeler pour le faire, les personnels prennent eux aussi des risques. Les personnes infectées sont nombreuses là aussi, parce qu’elles sont au contact, expression qui prend tout son sens aujourd’hui. Quand aux médias, ils sont dans cette situation paradoxale de n’avoir jamais été aussi consommés et jamais été aussi faibles. Et nous devrons nous en souvenir quand, après avoir donné tant de mauvaises nouvelles, ils devront être encore vivants pour en donner des bonnes.